Nola & Alex
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 When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever....

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Alex
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MessageSujet: Re: When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever....   When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever.... Icon_minitimeDim 24 Jan - 13:46

I will always love youuuuuu.
La
voix de Whitney Houston résonnait dans mes oreilles. Je mis plus
fort le son de mon Ipod. Comme à chaque fois, mon cœur battit plus
vite. Je me sentis transpercée par la pureté de son organe et des
frissons parcoururent ma peau. Magnifique. Un havre de paix dans ce
monde de malheur et de déception. Il n'y a que des les chansons que
tout finit bien.

Bon, retour à la réalité.

Je fis un pas de côté pour éviter un retardataire qui se précipitait vers le train. Il faut savoir être à l'heure mon vieux.
Je jetai un coup d'oeil à ma montrer. J'étais dans le temps, moi. J'avais encore un rendez-vous ennuyeux et dénué d'intérêt prévu pour la matinée mais l'après-midi devrait être plus intéressante : visite du chantier rue de Vaugirard et premier coup d'œil au travail qui m'attendrait au musée des Arts Premiers.
Je sortis mon portable de mon sac et je lus le message qui venait de m'être envoyé.

Toujours en voyage,
Je commence à être impatient.
On se revoit quand ?
Ton boulot me fais vraiment chier.
Jamais une minute à nous.
Désespérant.
Je te laisse, réunion.
J.
Je t'aime ma chérie.
Merci pour la nuit.


Je souris, il était fou. Fou de moi.
Je repensai à la nuit précédente. Ses mains, partout sur mon corps. Sa bouche, collée sur la mienne. Son parfum, se mêlant au mien. Son corps, pénétrant mon corps. Ses cheveux, chatouillant mon cou.
Je souris à ce souvenir. Il me manquait aussi l'autre coco.

Qu'est ce qu'on est bien lorsqu'on sait que quelqu'un nous attends chez nous.

Quel luxe !


11h06.
Encore quatorze minutes à tuer.

J'allai me mettre doucement en route lorsqu'une main se posa sur mon avant-bras. Je levai les yeux vers le propriétaire de cette main et je me retrouvai en face de deux yeux verts, encadrés par des mèches brunes, plutôt courtes qui partaient dans tous les sens.
Ces yeux...
Ils me rappelaient quelque chose. Quelque chose de très profond en moi. Mais quoi ?
Si son physique ne me disait plus grand chose tellement il avait changé, sa voix était la même, en plus charmante encore.
- Alice...
J'écarquillai mes yeux, laissai tombé mon sac et me jetai à son cou.


Je le serrai dans mes bras, plongeant mon nez dans son cuir chevelu et laissant ses mains se refermer sur mon dos. Je raffermis ma prise et me laissai plonger dans cet élan d'affection.
Après un long instant, je reculai et, remettant une mèche derrière mon oreille, je m'essuyai discrètement les yeux. C'était mon point faible : je pleurai pour un rien.
- Hum... qu'est ce que tu fais là ? demandai-je.
- Tu es toujours aussi belle Al.
- Merci, souris-je. Les cheveux courts te vont bien.
- Ça fait longtemps que je les ai courts, répondit-il.

- Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu, rétorquai-je.

- Certes. Et hum...
Il se racla la gorge.
- Tu deviens quoi ?
- Grande. Et grosse. J'ai pris en dix ans.
- Déjà tant que ça ?
- Le temps passe vite.
- Et en dix ans, t'as du vivre pas mal de choses. Non ?

- Pas autant que je l'aurais voulu. Mais beaucoup quand même, affirmai-je.
- Raconte moi tout.
Je regardai ma montre.

Un choix s'offre à moi. Choisir c'est renoncer. Boulot ou cœur ? Le choix est vite vu : si tu peux vivre sans travail, tu ne peux vivre sans cœur.
- Allez, tu m'offres un café.
- Bien sûr, si tu m'offres un biere.
- Comme au bon vieux temps.
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MessageSujet: Re: When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever....   When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever.... Icon_minitimeDim 24 Jan - 17:29

Amenez le défébrilateur. Impossible.
J'avais cherché à la retrouver tant d'heures, tant de semaines, vainement, et je la retrouvais, là, sur ce quai désert. Coïncidence, chantonna cette petite voix en moi ...

Elle ne me vit pas, jetta un coup d'oeil à sa montre. Je m'avançai vers elle, et je touchai son épaule. Elle se retourna, me reconnut en quelques secondes. Le fameux déclic.
- Alice ...


Elle posa sa cuillère à côté de sa tasse, et but lentement une gorgée.
- Alors, qu'est-ce que tu deviens, mon petit Vincent ?
- Ma vieille grand-mère est morte il y a dix ans, quelques jours après que tu disparaisses. Etrange, n'est-ce pas ? remarquai-je amèrement. Enfin bref, j'ai mis quelques mois à m'en remettre, et quand j'avais nouveau une allure présentable, le notaire est venu me voir. J'ai hérité de toute sa fortune en son intégralité. Et crois-moi, j'ai de quoi faire vivre dans le luxe et la décadence quatre générations. Facilement.
- Eh ben dis donc ! Tu dois vraiment mener la belle vie !
- Je n'ai pas touché à un seul de ces millions. J'ai presque tout donné.
- Mais pourquoi tu n'en as pas un peu profité ?
- Personne n'est parfait ... Dettes de jeu.
- Et tu fais quoi dans la vie ?
- Je suis kiné, et parolier à mes heures libres. Allez, assez parlé de moi. Je suis sûr que ta vie est bien plus passionnante.
- On va marcher ?
- D'accord.

Elle régla, puis nous nous levâmes et partirent vers un petit parc.
Elle me parla de son boulot, qui l'occupait à plein temps mais qu'elle adorait, de sa nouvelle maison, de ses goûts musicaux, de ses amis ...
Puis elle regarda sa montre.
- Merde ! Déjà ? Je suis désolée, Vincent, faut que j'y aille. On s'appelle, d'accord ? Merci pour ce moment, c'était vraiment sympa.

Elle s'avança vers moi pour me faire la bise, je déviais la trajectoire et l'embrassait. Comme autrefois.
Elle resta quelques secondes, puis recula lentement.
- C'est fini depuis longtemps, nous deux, tu le sais très bien.
- Ce n'est pas comme si tu étais mariée et avait trois gosses !
Elle ne réagit pas.
- Quoi ? Tu es mariée ? Tu as trois gosses ?
Ma voix partit vers les aigus.
- Vincent, il y a dix ans, j'ai disparu parce que je n'en pouvais plus de notre vie. On était ensembles depuis si longtemps, on était restés des enfants ! Je voulais grandir, voir autre chose. Je t'ai aimé jusqu'au bout, ça n'a pas été facile de partir, mais je voulais seulement évoluer. Maintenant, j'ai ma vie, tu as la tienne.
- Alors pourquoi tu m'as laissé t'embrasser ?
- Parce que tu embrasse divinement bien.

Elle se repencha vers moi, posa ses lèvres sur les miennes, puis me laissa là, vacillant, dans ce parc.

- Tu ne m'as même pas laissé ton numéro de téléphone ! criai-je.

Le vent sembla me répondre : suis ton coeur ...
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Alex
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MessageSujet: Re: When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever....   When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever.... Icon_minitimeDim 24 Jan - 20:01

Et merde.

J'étais une architecte renommée. J'avais un studio spacieux en banlieue parissienne. Je n'avais pas de problèmes de santé. J'avais un compagnon que j'aimais, vraiment, sincèrement. J'avais des amis sympas et hilarantes. J'avais une famille formidable. Je n'avais pas de problèmes de sous. J'avais vraiment une vie extraodinairement simple et joyeuse.
J'étais équilibrée. Plus ou moins, évidement.
En tout cas j'étais stable.
Alors pourquoi est-ce qu'en une seule conversation, il avait chamboulé toutes mes certitudes ?

Je m'arrêtai dans une petite ruelle et m'appuyai contre le mur. Je décrochai mon portable.
- Mlle. Watson ?
Aie. La voix de ma pimbêche de secrétaire.
- Oui Fanny ?
- J'ai eu un appel du directeur du musée des Arts Premiers. Vous n'étiez pas au rendez-vous ?
- Non.
- Pourquoi ?
- Raison personnelle. J'ai eu un empêchement. Est-ce que vous pouvez me libérer mon après-midi ?
- Vous êtes sérieuse Mlle Watson ? Vous ne pouvez pas vous arranger ?
- Non, c'est un problème.. inéluctable. Je suis désolée. Pouvez-vous m'excuser auprès du directeur ?
- Bien Mlle Watson. Et pour demain ?
- Demain est un autre jour. Nous n'en sommes pas encore là. Merci Fanny.
- A votre service Mademoiselle.
Pimbêche mais gentille.

Bon. Les problèmes d'ordre techniques et professionnels étaient résolus. Maintenant, occupons-nous de ceux d'ordre affectif.
Mon portable sonna. Je décrochai, reconnaissant le numéro je me pinçai le nez avant de parler.
- Bonjour John.
- Tu me manque ma Nanalice.
- Désolée, j'ai pas le temps de te parler. Je suis en réunion. Tu es toujours en réunion.
- Au revoir mon gros !
- Ne m'appelle pas mon gr... bip bip.

Vincent tu me fais chier. A cause de toi je dois mentir à ceux que j'aime. Et j'aime pas mentir.


L'herbe me chatouillait les pieds et j'étais assise en tailleur sous un immense saule pleureur. Je devais avoir sept ans et je pleurai comme une madeline.
- Arrête de chialer Al ! me lança un voix du haut de l'arbre.
- Mais moi aussi je veux grimpe dans l'arbre !
- Et bien viens ! railla Vincent.
- Mais j'arrive pas !
Il rit de son perchoir et je pleurai de plus belle. Ma mère nous appela de l'autre bout du jardin et je me levai, toute tristesse envolée pour aller à l'assaut des crêpes au chocolat. Je fis quelques pas, fis demi-tour et d'un coup de pied, j'enlevai la chaise que Vincent avait utilisé pour grimper dans l'arbre.
- Nan Al ! Remets-la ! S'il te plait !
Je lui fis un pied-de-main et courus vers ma mère.
- Vincent ne veut pas de crêpes ?
- Non, il préfère rester dans l'arbre.


Je souris à ce souvenir et me serrai les tempes pour mieux réfléchir.
A cause de cet "incident" nos mères nous avaient obligées à s'offrir mutuellement un objet qui nous était cher pour nous pardonner. Il m'avait donné son camion de pompier et je lui avais offert mon ours en peluche. Nos biens les plus chers.
Il venait d'emménager à côté de chez moi, Maman l'avait invité pour faire connaissance et c'était là le début d'une grande aventure.


- Tu sais comment embrasser toi ? osai-je d'une petite voix.
- Non pourquoi ?
- Parce qu'on m'a demandé ça aujourd'hui. J'étais la seule à ne pas avoir encore essayer.
- Vous êtes trop connes les meufs, rigola Vincent.
- Et ben, vous les mecs vous parlez de quoi ?
- Ben... de vous...
- Tu veux bien m'embrasser pour essayer, alors ?
- Berk ! Nan c'est déguelasse !
- Allez quoi ! C'est moi ! Si tu m'embrasses pas moi, Vincent, tu embrasseras qui ?
A court d'argument il me regarda et s'approcha de moi.
Il mit ses lèvres en avant et ferma les yeux. Je posai les miennes contre les siennes et nous restâmes dans cette position quelques secondes.
Il se retira, s'essuya la bouche et dit d'une voix dégoûtée :
- Voila, t'es contente ?
- Moui. Je vois vraiment pas pourquoi les adultes font ça tout le temps.
- C'est une race à part, les adultes.
- Sûr. Tu viens regarder un film chez moi ?
- Ouais quoi ?
- Star Wars bien sûr. On l'a regardé que trois fois cette semaine.
Il me prit par le bras et lança :
- Je paris que j'arrive avant toi !


Amis à la vie à la mort.
J'étais arrivée la première. Mais j'avais triché en coupant par le jardin de ma grand-mère.


Ses mains couraient sur ma peau, tendre, chaudes. J'avais posé les miens dans son dos je dessinai du bout des doigts la ligne des ses muscles.
Je le regardai, droit dans ses yeux verts et je l'embrassai à pleine bouche, comme Amidala l'a fait avec Anakin.
- T'as pensé à prendre des protections ?
- T'inquiète pas Al. Je gère, comme d'hab.
Il me retira ma chemise et parvint avec difficulté à dégraffer mon soutient-gorge. Je lui enlevai son pantalon et son caleçon et l'aidai à mettre le préservatif.
Il me fixa un instant, plus grave que jamais et murmura, plus profondément que les autres fois.
- Je t'aime.
Nous étions tous les deux un peu effrayés mais ni l'un, ni l'autre, nous ne l'aurions avoué. Même pour tout l'or du monde. C'était notre moment. Nous l'attendions l'un comme l'autre depuis longtemps. Ce n'était pas le bout jour pour flancher.
- Je t'aime aussi Vinc. Je t'aime aussi...


Je me mis à pleurer devant le flot de sentiments qui m'inondaient et je m'assis par terre pour ne pas défaillir. Un homme qui passait à côté de moi pour rentrer dans sa maison juste à côté s'approcha et me demanda gentillement :
- Je peux vous aider Mademoiselle ?
Je pris sa main pour me remettre d'aplomb, sortis un mouchoir de ma poche et lui réclamai un annuaire.
- Pas de problème, suivez-moi.

Je fis tous les D, priant pour qu'il habite à Paris et tombait enfin sur un "Dupeyron Vincent".
Je tremblai un petit peu en composant le numéro qui était écrit et je remerciai vivement le monsieur qui m'avait permis de le retrouver.
Je sortis en essaya de caler ma respiration sur les sonneries qui n'en finissaient pas.
Finalement.
- Oui ?
J'essayai de trouver des mots et il répéta avec insistance :
- Oui ?
- C'est moi.
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MessageSujet: Re: When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever....   When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever.... Icon_minitimeLun 25 Jan - 0:00

Silence.
J'attendais qu'elle parle. En première, la première, la seule, l'unique.

J'entendais sa respiration heurtée, son hésitation, ses mains nerveuses qui se frottaient, j'imaginais les battements de son coeur ...

Le hasard fait bien les choses. Ma voisine. Mon amie. Ma meilleure amie. Ma petite amie.
Nous étions passés par toutes les cases, mais à terme, fallait quand même avouer que nous stagnions et que nous n'arrivions pas à atteindre le but.
Echec et maths.

- Al ? Je sais pas ce que tu veux, ce que tu attends de moi, mais j'ai une seule proposition à te faire. Une après-midi et une nuit. Tous les deux. On se prendra la tête aprè, on réfléchira après.
- Et on la fait où, ta partouze ?
- Je parie que tu as déjà ta petite idée ...
- Je suis déjà à l'hôtel. Celui en face des champs Elysées, chambre 13.
- Ben voyons ...

Manteau, un coup de brosse. Check de l'haleine.
Impecc' comme sur des mouillettes.

Hotel de luxe. Ah ouais ?

Devant la porte.

Trois coups.

Trois secondes.
Deux.
Une.


La porte s'ouvre sur une ravissante femme. Plus belle que dans tous mes fantasmes, aux yeux sauvages et en petite tenue ...


Dernière édition par Nola le Dim 21 Fév - 16:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever....   When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever.... Icon_minitimeMar 26 Jan - 20:58

Je fermai la porte derrière lui et le menai jusqu'au lit devant lequel nous restâmes plantés.

- Banal non ?
- On dirait deux vieux amants.
- Sommes-nous vraiment cela ?
- Bien sûr que non, mon petiot.

Je me posai sur le lit et lui fit signe de m'y rejoindre. Il obtempéra et se coucha à mes côtés, sans oser me toucher.
- On dirait la première fois de deux vieux ados.
- La première fois était bien.
- La deuxième une catastrophe. J'étais morte de rire.
- J'ai jamais compris pourquoi tu rigolais toujours autant et pour un rien.
- Rire est bon pour la santé. Et pour le moral, ajoutai-je en prenant sa main dans la mienne.

Je les levai vers la lumière pour voir si après tout ce temps, elle s'appareillaient toujours aussi bien. Rassérénée à ce sujet, j'approchai ses doigts de ma poitrine et posai sa paume sur mon sein gauche.
- Tu sens ce cœur qui bat ?
Il me sourit et mit sa tête dans mon cou.
- Oui je sais, il a toujours été le mien et il sera à jamais.

J'observai son visage et admirai la ligne fine de son menton, celle volontaire de son nez, une autre, plus profonde, qui dessinait son front et puis ses yeux, toujours les mêmes yeux, verts, magnifiques, galactiques.
Verts, comme l'herbe de son jardin, comme le nœud de mon ours en peluche, comme le débardeur que je portai lorsque qu'il me dit qu'il m'aimait pour la première fois...
Vert toujours vert, encore vert. Mais vers ou ? (Haha, le super jeu de mots...)

Je lui enlevai son pull pour examiner si le temps lui avait laissé la même définition parfaite de ses pectoraux, si ses côtes étaient toujours aussi bien marqués, si ses tablettes de chocolat étaient toujours aussi appétissantes...
Il ôta ma jupe et mes collants et parcouru de la pointe du doigt ma cheville maigrichonne, mon tibia délié, mes cuisses un peu rondouillardes, et remonta pour faire l'état des lieux.
- Tu n'a pas changé.

Nous avions parlé en même temps et cela nous fit rire. Un rire léger qui se transforma vite en un orage qui n'attendait que l'accalmie pour éclater. Partagés par le même sourire, à l'instar des jours qui nous avions passés ensemble, notre gêne disparue et nous reprîmes là où nous nous en étions arrêtés.
Il se fit grave et m'embrassa passionnément, tendrement, profondément, complétement, entièrement, spirituellement, majestueusement, galactiquement. Devant tant de sérieux, j'éclatai de nouveau de rire -ce qui le fait sourire- et je m'écartai pour reprendre mon souffle.
Il s'éloigna un instant et murmura :
- Tu ne sais jamais garder ton sérieux.
- Et toi ton hilarité, rétorquai-je en le repoussant sur le dos.

Je grimpai à cheval sur son ventre, retirai mon chemisier, mon soutient-gorge, lui épargnant ainsi une énorme corvée, et entreprit de lui déboutonner sa braguette avec les dents.
Il sourit et s'étonna :
- Mais qu'est ce que tu fais ?
- L'actrice porno.

Il me repoussa, soupira que j'étais vraiment, vraiment, immature et enleva lui-même le reste de ses habits avant de se recoucher.

Me souvenant d'un léger détail, je courus en petite culotte vers la porte où j'accrochai "Please do not disturb", éteins mon portable qui affichait déjà "3 nouveaux messages" sans regrets ni remords et revins en trottinant vers mon passé, enfin mon présent... et mon futur.
D'un mouvement digne d'une actrice de film X j'enlevai mon sous-vêtement et me jettai sur le lit.
- So, Darling. Where did we stop last time ?
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MessageSujet: au   When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever.... Icon_minitimeMer 27 Jan - 18:39

J'emprisonnai ses poignets dans mes mains.

- Tu fais très mal l'actrice porno.
- Alors montre-moi, petit morveux. Tu as sûrement beaucoup d'expérience.
- Tu penses que je suis resté dans le même état que tu m'as laissé ? Puceau ?
- Puceau, c'est un grand mot ...
- En ne comptant pas la fois où on l'a fait derrière l'autel de la cathédrale ...
- Tu passes tes journées à tripoter des femmes. Je suis sûre que tu as fait des expériences pour le moins originales.
- La dernière avait la quarantaine passée. Je l'ai fait par pitié.
- Celle d'avant ?
- Seize ans. D'ailleurs je crois qu'elle les avait même pas. C'est marrant de parler de mes histoires de cul, alors que qu'on est sur le point de recommencer la nôtre.
- Donc ma seule rivale a seize ans ?
- Tu es très belle que t'es jalouse, tu sais ?

Je coupai court à sa réplique en l'embrassant. Nous roulâmes sur le lit, et je me retrouvai par-dessus elle. Je tenais toujours ses poignets. Je passai ses mains autour de mon cou, et mes lèvres partirent à l'exploration de son corps.

Ce fut explosif. Nous étions hors de l'espace-temps, nous n'avions aucune pudeur; aucune délicatesse. Comme si la fin du monde approchait, et que nous mourrions dans les bras de l'autre.
J'entrai en elle, je lui fis mal, elle ne s'en plaignit pas, elle ne se plaignait jamais. Elle se contenta de m'étreindre plus fort, d'enfouir sa tête dans mon cou, ses mèches chatouillant mon torse, ses lèvres embrassant ma peau.
Je me retirai doucement, et caressai son visage de ma main droite, l'autre entrelaçant ses doigts. Elle avait les yeux fermés, le visage impassible, une esquisse de sourire.

- Pardon, murmurai-je.
- Je m'en fiche, Vinc. Je ne m'en étais pas rendue compte, mais rien ne me fait plus mal que d'être séparée de toi. J'ai tenu longtemps à ma liberté, je ne voulais être à personne, mais avec toi c'est différent. Je t'appartiens. Je suis tout à toi, je ...
- Je t'aime parce que tu es forte, la coupai-je. Je ... je ne peux pas mettre de mots sur ce que je ressens, c'est trop fort, je suis lié à toi irremédiablement.

Elle déposa un baiser sur mon épaule, et recolla son corps, presque timidement, contre le mien.
Nous refîmes l'amour, plus gravement, plus tendrement, une deuxième fois, une troisième fois ...
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MessageSujet: Re: When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever....   When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever.... Icon_minitimeSam 30 Jan - 21:02

Le soleil osa déranger le sommeil de deux humbles mortels aux occupations plus ou moins catholiques et déposa bravement un rayon sur le duvet. Pas le petit rayon de rien du tout qui passe difficilement à travers le rideau troué et qu'on remarque à peine, non, le vrai rayon qui n'hésite pas vraiment à entrer par la fenêtre dont le fin voilage ne protège de rien du tout, à peine des regards indiscrets, et qui réveille les innocents occupants de la pièce où il a pénétré.

Je mis mon bras plié sur mes deux yeux, une position complexe, made by Alice, et que personne n'arrive à imiter comme moi sans avoir l'air bien con, et je me débrouillai pour n'avoir aucune lumière dans la rétine.
- Etrange, dit-il en se réveillant.
- De quoi ? bougonnai-je, mal réveillée.
Je l'entendis s'étirer à côté de moi et il enleva la couverture d'un geste sec, m'enlevant ainsi ma dernière protection face à l'atrocité du monde.
- Je m'attendais à me retrouver seul dans une chambre d'hotel sombre et insalubre avec comme unique explication un mot griffonné à la hâte et posé sur la table de nuit.
- Je suis actrice de porno, pas de mélo-dramatique à l'eau de rose.
- Certes, répondit Vincent.

Je sentis d'un coup ses doigts sur mon ventre nu et son contact me surpris. Je me roulai en boule, lui tournant le dos et enlevant mon bras de mon visage. Ses doigts courent sur ma hanche et son souffle caressa ma colonne vertébrale.
Je levai les yeux aux ciel et sautai sur mes pieds.
Je courus à la salle de bain, pour prendre une douce tellement froide que je dus me mordre la joue pour ne pas hurler et j'enfilai mon jean et le premier T-shirt que je trouvai avant de revenir dans la chambre où Vincent s'était recouché et faisait l'étoile sur le lit.
Tout nu, c'est pas top top, si tu vois ce que je veux dire...

- Bon tu fais quoi là ? Tu cueilles des pâquerettes ?
- Tu veux faire quoi d'autre ?
- Envoyer le pâté ! Je t'invite autour d'un croissant, après l'effort le réconfort ! Je veux d'entendre me parler de tes douze maîtresses !
- Let it be... soupira-t-il.

Il enfila deux ou trois trucs qui traînaient par ci par là, pris son porte-feuille et ma main et je l'entraînai à travers les couloirs de l'hôtel en courant abréger toutes les grasses matinées. Nous sortîmes par la porte de derrière et la fraicheur du petit matin me donna la chair de poule. Vincent passa son bras autour de mes épaules et nous nous mîmes à la recherche d'un café ouvert à cette heure plutôt matinale pour un samedi.
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MessageSujet: Re: When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever....   When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever.... Icon_minitimeMer 3 Fév - 21:20

Bras dessus bras dessous, pinguoin attitude, nous traversâmes quelques rues, l'instinct du chocolat chaud nous menant par le bout du nez.
Enfin, un petit café poussièreux, du style nappes à carreaux rouges qu'on ne trouvent que dans les romans à l'eau de rose.
- Je suis sûre que le décor te sièra à merveille.
- Tsssssss ...
Une vieille pie vint prendre commande, un cappuccino, un café au lait croissants-pains au chocolat-beignets l'addition s'il vous plaît.

- Mes douzes maîtresses, donc. Comme les douze commandements. Comme un alexandrin. Comme les douze doigts de la main ...
- T'espère me faire croire ça ?
- Ben avec plein de café autour des lèvres et des doigts en sucre, j'aurais presque envie de les croquer, tu perds toute ta crédibilité. Dire que les gens font confiance à toi et croient que leur toit ne s'effondrera pas ... Où va le monde ?
Elle me donna un coup de pied sous la table, puis étendit ses jambes, les laissant reposer sur mes genoux.
- Et pourquoi on parlerait pas de ta vie, chérie ? repris-je doucement.
- On avait pas dit une après-midi et une nuit sans questions ?
- La nuit est morte depuis quelques heures.
- Tais-toi, Vincent, tu vas tout gâcher.
- Gâcher quoi ? Cette relation ? Parce qu'on a passé une nuit magique, merveilleuse, elle sera unique ? Parce que tu avais juste envie de quitter la routine quelques heures avec un vieux copain ? Tu vas retrouver ton petit copain dès qu'on se retrouvera ? ajoutai-je amèrement.
- Tu me proposes de me mettre en couple avec toi ?
- Rien n'a vraiment changé pour moi, Alice, murmurai-je en savourant les sonorités de son prénom.
- Tout a changé. On a grandi. Je n'ai jamais ressenti quelque chose d'aussi fort. Plus fort qu'avant.

Son portable sonna, et ses yeux se décrochèrent des miens.
- Allô ? Bonjour Fanny. Oui. Non. Je ... quoi ?? et merde ... oui. J'arrive.
- Boulot ?
- Il faut que j'y aille.
- T'es tout le temps comme ça ?
- Comment ça comme ça ?
- A accourir dès qu'on te bipe ?
Elle se leva, et s'agenouilla devant moi.
- Je t'aime, chuchota-t-elle.
Elle m'embrassa sur le front, puis elle partit presque en courant, me plantant dans ce petit café de merde, qui avait tout de même de bons croisssants.

On fait quoi, mon petit Vincent ?
Cours-lui après.
Achète une bague et fais-lui une déclaration style Roméo quand elle sortira sur son balcon cette nuit.
Quelqu'un a son adresse ?
Et non héhé ...
On est dans la merde ...


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MessageSujet: Re: When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever....   When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever.... Icon_minitimeJeu 4 Fév - 21:14

Appelle, appelle, appelle, appelle... Allez ! Tu peux le faire ! Tu vas y arriver. You can do it ! Appelle Vincent...
La même pensée tournait en boucle dans mon esprit, obnubilant toutes mes capacités mentales, ne laissant se réaliser que des gestes mécaniques : prendre un ticket, monter dans le train, ouvrit la porte du compartiment, poser mon sac, enlever ma veste... Ce genre de gestes là.
Appelle, appelle...
Je l'avais pourtant bien glisser dans sa poche mon numéro, il n'y avait pas de raison qu'il ne le trouve pas.

Un nouvel appel de Fanny me fit sursauter et je décrochai :
- Mademoiselle ? Vous êtes en chemin ? Les messieurs qui aimeraient construire le nouveau lycée sont arrivés.
Si Vincent savait que c'était à cause de cela que j'étais partie aussi vite, il me haïrait.
- Bien. Offrez leur un café, des cookies, tous ce qu'ils veulent et dites leur que je serais là d'ici -rapide coup d'œil à ma montre- dix petites minutes si les taxis ne sont pas un fois de plus en grève.
Ce serait sûrement le plus gros contrat de cette année, ils le voulaient écologique et innovant leur bahut, un régal pour l'archi que j'étais.
- Très bien, Mlle Alice. A toute à l'heure !
- C'est ça.
Je voulais bien plaquer mon "copain", mes amies, ma secrétaire, mon appart, tout pour lui... Mais pas mon boulot.

Mon téléphone sonna à peine je raccrochai et je mis tout mon temps pour appuyer sur le bouton vert, histoire de le faire transpirer un peu :
- Oui ?
- Bonjour, ici votre opérateur Orange j'aimerai parler à Mlle Watson s'il vous plait.
- Je suis chez SFR, loupé.
- J'avais une chance sur deux...
- Et puis je reconnaîtrai ta voix entre mille.
- Roooh... comment faire pour tricher alors ?
Je souris accrochée à mon portable et lui fis des excuses.
- Tu habites où ? demandai-je.
- A Paris, dans le 15°.
- Trop classe... Tu peux jouer au Monopoly tous les jours alors ! m'émerveillai-je.
- Sauf que j'ai pas l'argent de me construire un hôtel Rue de la Paix.
- C'est pas grave, tu as déjà le maître d'œuvres.
- Tu vis où toi ? questionna-t-il.
- Entre mon boulot et l'appart de mon futur-ex. En banlieue.
- Viens habiter chez moi.
Mon cerveau se mit à peser le pour et le contre et puisque le premier plateau de la balance était plus lourd -largement- que le second je murmurai :
- D'accord...
- T'as dis quoi ? J'ai pas entendu.
- Tu me laisses une semaine pour mettre tout en ordre et tu me laisses un endroit à moi pour bosser dans ton palace.
Il n'en crut pas ses oreilles, s'attendant à devoir se battre des heures pour me faire venir dans son lit -son vrai, pas celui d'un hôtel.
- Tu ne le regretteras pas.
- On pari ?
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MessageSujet: Re: When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever....   When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever.... Icon_minitimeVen 5 Fév - 22:08

[ Géniale, la réponse, mais t'as pas trop compris ...

Alice était sensée avoir oublier son portable dans la poche de Vincent ...
C'est pitoyable au point que t'aies pas envie d'en tenir compte ? ]
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MessageSujet: Re: When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever....   When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever.... Icon_minitimeSam 6 Fév - 16:26

[ J'étais pas sûre d'avoir compris et je trouvais ça louche qu'elle prenne un appel avec son portable, qu'elle parte parce que le boulot l'appelle et que tu ne sais pas trop pourquoi le portable avec lequel elle vient de prendre l'appel se retrouve dans sa poche à lui.
C'est bizarre non ?
Et puis j'étais plus inspirée par le numéro dans la poche.

Passe de bonnes vacances à faire ce que je n'ai jamais fait x) ]
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MessageSujet: l   When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever.... Icon_minitimeSam 20 Fév - 19:27

[ Note : c'est pénible que tu ne tiennes pas en compte ce que j'écris. Merde. ]


- Pfiou ... fit-elle en s'éventant avec un dépliant pour un quelconque musée, assise au milieu des cartons. Je déménagerai pas toutes les semaines, c'est trop fatiguant.
- C'est nécessaire d'avoir autant d'affaires ? Tiens, par exemple, dis-je en ouvrant un carton, un relevé banquaire datant de ... 90. Waouh. Pourquoi tu gardes ça ? Et puis tous ces papiers ? C'est quoi ces lettres toutes tachées ? Je peux savoir pourquoi les femmes conservent autant de conneries ?
- Tu reconnais pas ? sourit-elle, amusée. C'est les premières lettres que tu m'as écrites.

Je jettai un coup d'oeil rapide.
Alice,
Je sais pas par où commencer.
Ne t'en vas pas. Parce que je t'aime et je ne veux plus t'attendre, t'espèrer à chaque coin de rue et penser à toi à chaque seconde. Je veux te serrer dans mes bras, je veux que tu restes auprès de moi pour toujours, je veux respirer ton parfum et sentir ta peau contre la mienne.
Je t'en prie. Je t'aime. Vincent.

- Alors, ça te revient ? murmura-t-elle, toute proche de moi.
- C'est quoi les taches, là ?
- Ca ? euh ... rien.
- Ah ouais ?
- Ouais.
- Menteuse. En lisant cette lettre pour la première fois, tu as chialé toute la nuit au fond de ton lit. L'émotion, peut-être ?
Elle se serra contre moi.
- Tu sais plus quoi dire ?
- Je ...
Elle fut coupée par son portable.
- Il commence vraiment à me faire chier celui-là ... marmonnai-je.
- Oui ? Maintenant ? Ok ... J'arrive.
- Boulot ?
- Oui. Désolée. Je rentre pour le dîner.
Elle m'embrassa rapidement, ramassa son sac, et s'en alla en claquant la porte.
Sa façon de dire ne m'oublie pas chéri. Génial.

N'ayant rien de mieux à faire, j'entrepris de trier les cartons, de jeter l'inutile, de ranger ses vêtements à côté des miens.
Je passai ses robes de soie ou de coton sur mon visage et respirai son odeur.
Il avait seulement fallu quelques jours pour qu'elle réintègre ma vie. Parfois, le destin tient à si peu ...
J'allai à la salle de bains et y déposai sa trousse de toilette. Voilà. Elle était définitivement domicilée au 3, rue de la Paix, deuxième étage, Paris, dans mon immeuble qui était assez vaste pour accueillir une famille, leur trois paires de jumeaux et les grands-parents.

J'ouvrai la poubelle, et avant d'y jeter mon mouchoir, mon regard fut attiré par un petit bâtonnet en plastique. Je me penchai pour en avoir le coeur net. En effet. Et positif.

J'allai m'asseoir sur le divan, mes mains tremblaient.
Calcul mental.
Tout était encore possible.

Je dus rester dans un état second tout le restant de l'après-midi. Je ne me rendis même pas compte que le soleil s'était déjà couché depuis longtemps quand la clé tourna dans la serrure.
- Vincent ? C'est moi ! Qu'est-ce que tu m'as cuisiné de bon ? Je meurs de faim.
Elle entra dans le salon. Je lui tournai le dos.
- Hého ! Je suis de retour ! Tu ne m'accueilles pas avec des ballons ou ... tu ne me sautes pas dessus ?
Je brandis le test de grossesse, et je devinai son visage se décomposer.
- Je t'écoute, dis-je froidement.
Elle vint s'asseoir à côté de moi. Nous étions comme deux adolescents timides n'osant pas se toucher, mais je n'en avais surtout pas la moindre envie.
- Je voulais te l'annoncer théâtralement, tenta-t-elle. Vincent, je vais bientôt avoir trente ans, et je crois qu'il est temps que je ... qu'on donne la vie. C'est une bénédiction, tu es le père, et c'est comme ça que j'ai toujours voulu que ça se passe ! Tu te rends compte ? On va être parents ! Si c'est une fille, j'aimerai l'appeler Myriam, et puis on pourrait se marier, je vais devoir me débrouiller avec le boulot mais ça ira, bien sûr il va falloir faire des tas d'examens, et puis je vais devenir énorme et ...
Je lui posai deux doigts sur la bouche.
- Tout ça arrive trop vite, Alice. Je ne suis pas sûr d'être prêt.
- Mais moi non plus ! On a neuf mois pour se préparer et je suis sûre que tu seras un super papa !
- Tu ne comprends donc pas ? Je n'ai pas envie d'un enfant, Alice ! Je te veux toi, seulement toi, pour le restant de mes jours ! Je ne veux pas partager, je ne veux pas me lever à trois heures du matin pour changer des couches et devoir faire l'amour en silence pour ne pas le réveiller !
- Tu te rends compte des conneries que tu dis, Vincent ? Tu es resté un gamin.
- Parce que je suis fou de toi ?
- Parce que le fait que je porte ton enfant te dégoûte ! Si c'était une autre, je ne doute pas que tu serais heureux ! Cet enfant, c'est comme ... la plus belle preuve d'amour que je puisse te donner, mon amour. Et si on attend, peut-être que ça sera trop tard, et je ne veux pas être une vieille mère ! Vicent, je t'en prie, dis-moi que tu n'es pas sérieux.
- Je ... il faut que je réfléchisse.
Elle secoua la tête et se leva.
- Je n'ai pas envie que tu fasses semblant.
Elle quitta la pièce, déjà en pleurs, et je ne pus m'empêcher de la suivre dans la chambre. Je la pris dans mes bras, elle se débattit, donna des coups de poing contre mon torse, pleura, je ne la lâchai pas.
- Laisse-moi tranquille ! Va-t-en !
Elle finit par se calmer, et épuisée, elle s'effondra dans mes bras et pleura dans le creux de mon cou.
Je la serrai contre moi et caressai ses cheveux.
- Je croyais que ce n'était pas seulement physique pour toi.
- Alice, on va pas s'engueuler à cause d'un truc qui ne mesure même pas la taille de nos pouces !
- Tu attends quoi ? Que je m'excuse de ne pas prendre la pilule et que j'aille me faire avorter ? Tu n'es qu'un minable égoïste !

Moi qui avais rêvé d'une première nuit commune ardente, j'avais fini sur le canapé, une couverture sur le dos, un préavis de déménagement et l'interdiction de la toucher jusqu'à nouvel ordre.
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MessageSujet: Re: When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever....   When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever.... Icon_minitimeMer 24 Fév - 12:46

[ Je trouvai pas ça cohérent, ton machin. Désolée. Sincèrement. ]

Je m'étais roulée en boule sous la couverture je ne cherchai plus à tarir mes larmes. Mais quel con ! Cet enfant... c'était tout ce dont j'avais envie. De transmettre la vie. De pouvoir rendre quelqu'un heureux comme je l'étais... la veille. De lui montrer toutes les merveilles du monde. Aux côtés de l'homme le plus extraordinaire de la terre.
Je m'arrêtai de pleurer. Pleurer ne servait à rien. Pleurer... c'était un truc de fille. Je n'étais pas une vraie fille, je trouvai normal de manger de la boue pour impressionner les copains et le jour où j'eus mes premières règles je m'étais demandé ce qui m'arrivée. Oui, vraiment, pleurer n'était pas pour moi. J'étais une battante.
Put up or shut up.
Marche et crève.

Je me mis debout en quelques instants, traversa l'appartement ignorant l'homme de ma vie, affalé sur le canapé et je lui jettai un
" Je reviens dans cinq minutes."
Besoin de prendre l'air.

Je me baladai jusqu'au parc où je m'assis dans l'herbe, adossée contre un arbre.
Un flash.
La veille au soir.
Pas très glorieux mais telement soulageant.



Il m'ouvrit la porte et j'entrai en criant à la volée :

- Bonjour ! Ça fait longtemps ! La famille, les amis, ça va ?
Il me prit par la taille et voulut m'embrasser. Je le repoussai et me dirigeai vers la chambre. J'ouvris en grand mes placards pour voir si toutes mes affaires rentreraient dans seulement deux valises et un sac et, voyant qu'il restait dans l'encadrement de la porte, je le fis s'assoir sur le lit avant qu'il puisse me demander où nous partions en vacances.
- Bon, commençai-je.

C'était un bon début non ?
- James. John... euh... Jacob ? Joris !

Il ouvrit de grands yeux, comme celui qui ne comprenait rien à ce qui lui arrivait, ce qui était probablement le cas d'ailleurs.
- Alice ?
- Alice, ça glisse, au pays des merveilles, commençais-je à chanter.

Je m'arrêtai d'un coup, voyant que ses sourcils commençaient à se froncer.
- Hu... Erf... comment te dire...
- Comme tu le fais depuis toujours : avec des mots simples et à la portée de l'abruti que je suis.
- Tu n'es pas un abruti.
- Merci.
- Service.

- Alors... repris-je. Je suis enceinte.

La stupéfaction lui coupa le souffle et il n'en cru pas ses oreilles. Croyant au miracle, il se mit à genou malgré mes protestations et s'excusant de ne pas encore avoir de bague, me demanda en une respiration :
- Alice Watson, veux-tu te marier avec moi, James Craig ?
- Je t'apprécie trop pour t'être infidèle, soufflai-je.
- De quoi ?

Je me mis debout et, sautant sur le lit, j'essayai de faire passer la pilule en douceur.

- Je suis enceinte. Mais pas de toi. Donc je suis revenue pour te dire que je partais parce que je ne suis là que pour être plus facilement ailleurs, là-bas, avec lui. Le père. Et si tu veux savoir, non tu ne le connais pas, non ce n'est pas ta faute, non je n'ai rien contre toi, non je ne veux pas que tu te suicides, non je ne serai jamais triste avec mon alter ego, non il ne me fera jamais souffrir, non mon boulot ne souffrira pas de notre séparation car aux dernières nouvelles, tu ne représentes que 14% de ma clientèle et oui, oui je t'ai vraiment aimé. Mais tout ce qui à un commencement et voué à disparaître un jour (sauf l'Amour de sa vie). Notre relation, le jour, la vie, le monde, la bouteille de vodka... Tout.

Je tombai à genou et posai mon front contre le sien. Il était trop choqué pour réagir.
- Je te pardonne.
Qu'est-ce que je raconte moi ? La gaffe, c'était pas le bon disque.
- Heu... Je suis désolée, je veux dire... je te demande pardon.



J'émis un rire léger en me rappelant cette séparation plutôt brutale et maladroite avec mon ex-petit-ami et je me remis debout, revigorée par l'air frai de ce débout de mars.

Je courus jusqu'à lui et lui demandai de but en blanc :
- Ou tu dis oui, ou tu m'oublies, jettai-je en lui brandissant une bague sous le nez.




Dernière édition par Alex le Mar 9 Mar - 18:53, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever....   When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever.... Icon_minitimeJeu 25 Fév - 19:21

[ Mouais. Excuses acceptées.

Everybody's gotta a live (c'est la musique de la pub sofinco avec le mec qui part à la retraite, voilà ...)

Sinon, pour Lifehouse ...
- Quasimodo
- The Joker (ou the Joke, je sais plus)
- Hanging by a moment
- Simon (tiens tiens tiens ...)

Si ça ça bouge pas, alors on est dans la merde ...
Physique SVT SEE joie !
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MessageSujet: Re: When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever....   When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever.... Icon_minitimeDim 28 Fév - 20:41

- Ou tu dis oui ou tu m'oublies.
- C'est restreint comme choix.
- Vincent.

Il y avait encore l'option de lui mentir. Trop dévastatrice pour être réellement efficace. Mais la laisser partir alors que je venais à peine de la retrouver, jamais. Quand même.
Ces dernières années n'avaient été qu'un pitoyable survivage, certes enveloppé dans un corset qui m'empêchait de respirer mais me cachais la vraie face des choses.
La lucidité est un pouvoir enivrant, mais il y a un prix à payer.

- Le chantage affectif, ça marche toujours. Mais ça ne changera rien à ce que je penserai, Alice. Je suis prêt à faire des efforts, à réenvisager certaines de mes décisions, à changer d'avis, mais je ne te mentirai pas.
- Il n'y a pas de clauses en caractère moins trois ?

Je lui pris la bague des doigts.
- Laisse-moi au moins faire ça dans la tradition.
- Au point où on en est ...
- Tais-toi. C'est sensé être un moment clé de ton existence.
Elle roula des yeux, mouvement oculaire typique de l'agacement. Je la connaissais si bien.
- Alice Watson, veux-tu te marier avec moi, Vincent Peebles ?
- C'est marrant, j'ai déjà entendu ça aujourd'hui, quand ...
- Ta gueule. Je te jure amour et fidélité. Je pourvoierai à tes besoins matériaux et te chérirai jusqu'à la mort.
- Amen.
- Tu peux pas te tenir tranquille deux minutes ? soupirai-je.
Je passai la bague à son doigt, et elle enroula ses bras autour de mon cou.

- Je suis fière de toi. Il ne manquait plus que les violons.
- C'est pas comme ça que j'avais envisagé la chose, mais venant de ta part, j'aurais dû m'y attendre. Je t'aime, et ce soir, je veux que ce soit la seule chose qui compte.
- Donc demain tu reviens à l'attaque avec l'avortement ?

Je la pris dans mes bras et la soulevais.
- Je vais en profiter, tant que tu ne ressembles pas à une grosse vache ...
- Elégant.

Je la portais jusqu'à la cuisine et l'asseyai sur le comptoir.
- Avez-vous fait votre choix, mademoi ... madame ?
- On peut directement passer au dessert ?
- Rêve, ma pauvre.

Je me mis aux fourneaux, sous ses critiques pertinentes à chacun de mes gestes.
Je finis par me retourner, et je l'embrassai avidement.

Après un vol de chemise et de T-shirt à travers la cuisine, la pièce se mit à embellir le brûlé.
- Chef, le poulet va être croquant.
- Je reviens, murmurai-je à son oreille.

Une atmosphère incendiaire ...
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MessageSujet: Re: When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever....   When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever.... Icon_minitimeMer 17 Mar - 17:01

... et ce n'était que le début.
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MessageSujet: Re: When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever....   When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever.... Icon_minitimeJeu 18 Mar - 19:32

[ Waouh la réponse ...
Attends ... Ca t'a pris quoi, une heure ???

On enchaîne avec quoi ? Je verrai bien le moyen-âge, la poix bouillante et les sorcières crucifiées. Et je fais plus le mec, ça me saoûle. Quoique ... on a pas encore fait des gays, ça peut être marrant xd
(du genre le mec de mon arrière grand cousin (...) qui est vraiment bizarre.
Voilà.
I'm walking on sunshine ...
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MessageSujet: Re: When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever....   When you love someone, I mean... when you really love someone, you love him for ever.... Icon_minitime

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