Nola & Alex
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Nola & Alex

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 18. Enfance

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Alex
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MessageSujet: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeSam 17 Oct - 14:42

When I find myself in times of trouble, mother Mary comes to me,
Speaking words of wisdom, let it be.

And when the broken hearted people living in a world agree,
There will be an answer, let it be.


Mes mains couraient sur le clavier et ma voix essayait en vain de couvrir le vacarme de la salle. The Cookie Crumble était devenu en deux ans un lieu de convivialité où nos amis et habitués venaient souvent, pour notre plus grand plaisir, et pour le leur aussi.

Nous avions deux employés, en plus de Nola et de moi. Nous avions engagé un garçon agile qui virevoltait entre les tables tel un acrobate et se nommait Jalil. De plus, il avait une belle et grande gueule, pour le plaisir des mistingettes et pour rembarrer les clients un peu trop encombrants. Et depuis quelques mois, une petite perle du Japon, prénommée Kaede , aidait Nola dans la cuisine. Elle était timide, excellente cuisinière et permit à Nola de vagabonder entre la salle et la cuisine.

La chef justement venait vers moi alors que je finissais ma chanson.
- C'était pour nous réconcillier avec le Seigneur ?
- Peut importe le nombre de chansons que je chanterai à son éloge, il ne nous pardonneras jamais pour le pigeon.
- Alex ! Je sais que tu aime les animaux mais ce n'était qu'un pigeon !
- Un innocent pigeon !
- Et c'était il y a plus de deux ans !
- En deux ans rien n'a vraiment changé.
- Sauf notre petit bout.
Je lui souris et jetai un coup d'œil vers la table où se trouvait ma famille. Ma sœur tenait son neveu dans les bras et je lus sur les lèvres de Milo un de ses premiers mots "Eels !".
Je lui avait appris le nom de ce groupe de musique qui chantait "I need some sleep" car j'avais compris qu'il aimait ce morceau : il bavait énormément quand je le lui jouais, ce qui est apparemment signe d'appréciation chez les bambins.
J'entamais les premières mesures et Nola me jeta un regard avant de franchir les portes battantes qui la séparaient des fourneaux.

J'en était à la seconde strophe lorsqu'un couple entra dans le restaurent. Je ne le vis pas au début, la porte étant cachée par un paravent en bois auquel Nola semblait beaucoup tenir mais que je jugeait inutile et hideux. J'entendis seulement le petit carillon agaçant qui annonçait sa venue. (TRucmuchequeElnommeraplustard) se précipita pour accueillir les nouveaux clients et les mena à une table.
Je loupai un accord avant de m'arrêter de jouer en découvrant les nouveaux venus et le silence du piano déconcentra les personnes qui se trouvaient à proximité et se propagea rapidement en silence total. Les gens se taisaient, attendaient, pour une raison qui leur était inconnue que la soirée se poursuive. Or je ne pouvais pas reprendre le morceau telement j'était choqué. Le couple qui venait d'entrer n'était pas n'importe quel couple, comme vous pouvez l'imaginer. Ce couple était formé de deux personnes de ma connaissance.
Un certain Matt tenait par la main une dénommée Hanoko.


Milo poussa un cri et commença à pleurer.
Il aimait bien Eels.
Il voulait pas que ça s'arrête.


Dernière édition par Alex le Mar 20 Oct - 18:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeLun 19 Oct - 22:33

[ pas techno 18. Enfance Fresse , que c'était bien ! Pu faire pleins de trucs utiles]

J'essuyai méticuleusement mes doigts au torchon, puis laissai Kaede aux fourneaux. C'était un brin vexant, qu'elle se débrouille aussi bien que moi, sans avoir fait l'école hôtellière. Tant pis, moi je connaissais au moins LA recette de cookies de ma grand-mère. Et pas elle, tralala ...
Trêve de bavardage, on a du boulot.

Je passai les portes battantes et pris les plats posés sur le place-plat donnant sur la salle, d'où on apercevait Kaede s'activer. Vu tout le bon boulot qu'elle faisait celle-là, il faudrait bientôt songer à une augmentation ... Histoire qu'elle n'aille pas fricoter chez les concurrents.

La salle était relativement calme, à part Milo qui gémissait. Et le piano qui ne jouait pas.
Je lui avais donc dit de jouer sans interruption ...

Il fixait la porte d'entrée, l'air vaguement réprobateur. Je suivis son regard et faillis renverser mes trois mousses chocolat.

Hanoko et Matt.
Se tenant la main.
Comme des amants.
Dans mon restaurant.
Y a pas un problème, là ?

J'allai calmement déposer les commandes, m'appliquant à ne pas tout renverser.
Puis j'allai, sourire crispé, Alex derrière moi, à la rencontre de nos nouveaux petits invités.
- Nola ? dirent-ils tous les deux dans un ensemble parfait - et écoeurant.
- Vous n'avez pas choisi le bon endroit ...
- Je t'en prie, ne dis rien à Audrey, je ...
- Tu quoi ? Tu allais le faire ? Alors vas-y, sors ton portable et appelle-la.
- Pas ici, pas maintenant.
- Et moi qui croyais que tu étais sincère. Je me suis mise le doigt dans l'oeil ...
- Et bien profond, compléta Alex.
Je les poussai vers la sortie.
- On va régler ça dehors.
A l'air libre, je me plantai devant eux, et le dévisageai, attendant une explication.
- Tu sais ce qu'est l'amour, tu le vis avec Alex, et c'est la même chose pour Hanoko et moi.
- Arrête, je vais vomir.
- Comprends, Nola. On s'aime.
- Sauf que je ferais toujours passer ma famille avant mes amis. Parce que je n'en ai qu'une, et même si je t'appréciais beaucoup, Hanoko, tu n'as pas le droit de faire ça à ma petite soeur.
- Mais c'est pathétique ! Audrey n'a pas besoin de toi, elle est assez grande !
- Et toi tu es assez lâche, pour faire tout pour que je la retrouve en pièces détachées ! Alors bouge ton cul, fais quelque chose, mais ne reste pas là à me balancer tes conneries à la pelle !
- Je lui dirai demain.
- Non, ce soir.
- Mais ça n'y changera rien !
- Matt, ne m'oblige pas à le lui dire.
- On pourrait pas parler de tout ça autour d'un bon repas ? demanda timidement Hanoko.
- Gratuit, parce que tu vas faire partie de nos amis ? Tu rêves, ma pauvre. Tu as piqué le copain de ma soeur alors que Lucas vient à peine de mourir et qu'ils se détestaient, et tu veux que je t'offre encore des roses ? Mais c'est quoi ce raisonnement de merde ?
- Tu te sens plus forte quand tu insultes les autres ?
- Toi, ta gueule. Demain matin, j'appelle Audrey. Si tu ne lui as pas dit ...
- Attends, c'est une menace ?
- Exactement. Et tu ferais mieux de te méfier.
- Le monde ne fonctionne pas comme ça.
- Alors va te cacher dans les jupes de la justice, envoie-moi des flics. Ca ne te rappelle rien ? Genre tentative de viol, séquestration et détournement de mineure ?
- Tu n'as aucune preuve.
- Et tu n'es qu'un gros connard, lâche et minable. Rien qu'une fois, sois un homme et assume !

Je pris la main d'Alex et le tirai à l'intérieur, en tournant la pancarte du côté "fermé".
J'allai finir d'assurer le service, l'esprit vide, puis on s'occuperait de ça.
J'envoyai ALex à son piano. Il reprit là où il s'était arrêté, à la plus grande joie de Milo. Il était impassible.
Peut être en faisais-je trop ?

Le service s'acheva rapidement, les clients avaient peut être sentit l'atmosphère électrique, la famille d'Alex nous salua, puis Kaede et Jalil s'en allèrent.
J'allai m'asseoir à côté d'Alex sur sa chaise devant le piano.
Il passa son bras autour de mes épaules, portant sur ses genoux notre fils qui dormait presque, les yeux dans le vague.
- Il est temps de monter se coucher, le marchand de sable est passé ...
- Tu ne crois pas qu'on ne devrait pas s'en mêler ?
- Je ne sais pas. Mais AUdrey va en pâtir, et j'aimerais la soutenir.
- Insulter Matt ne va pas l'aider.
- Si c'est la seule chose qui pouvait le pousser à lui avouer la vérité, il fallait bien que je le fasse. J'avais tort ?
- Ils sont assez grands pour gérer ça.
- Ca ne te fait rien, par rapport à Lucas ? Et par rapport à Audrey ?
- Bien sûr que si.
- Demain est un autre jour.
- Tu finis de ranger, je vais le coucher ?
- OK. Tu veux bien me faire couler un bain, silteplaît ?

Il caressa ma joue prestamment, puis emmena Milo en passant par la porte secrète. Habiter en haut du restaurant n'était pas génial les lendemains de poisson, mais c'était tout de même pratique.
L'été s'achevait, il faudrait songer à inscrire Milo à l'école maternelle. Déjà ...
Je fermai le piano et la porte, changeai les nappes et soufflais les bougies. Les couverts attendraient le jour.

Je montai rapidement. Les escaliers craquaient d'une manière que j'adorais, il ne manquait plus que le tapis rouge ...
Alex refermaint doucement la porte de la chambre de Milo, qui avait reçu son premier lit la semaine dernière et en était tout fier.
- Votre bain est à votre disposition, mademoiselle.
- Détournez les yeux, monsieur !
- Tu n'as plus l'excuse du non-mariage !
- Je suis entièrement à ta disposition, quel dommage. J'aurais dû mieux lire le contrat.
- Tu m'en vois désolé. Un petit bisou pour me faire pardonner ?
- Je t'échange ça contre une tasse de chocolat chaud apportée dans mon bain.
- Avec ou sans chantilly ?
- Avec, évidemment. Tu me prends pour qui ?
Il envoya une petite claque sur mes cuisses.
- Elles ne vont pas aimer. De la cellulite avant trente ans, ciel ...
- Toujours à regarder les petits détails.
- Va, je t'aime comme tu es. Et tu es très bien comme ça. [ Mot pour mot ce qu'Amattao a dit à Marianne. Trooooop mignon ... ]

Je me glissai rapidement dans l'eau chaude, immergeant ma tête sous l'eau quelques secondes, et étendant mes jambes fatiguées.
Il était grand temps de fermer une petite semaine, afin de buller quelques jours. Tout le monde était crevé.

Alex revint, deux tasses fumantes à la main, avec plein de chantilly dessus ... Il me tendit la mienne, et s'assit au sol, serrant la sienne
contre ses mains pour réchauffer ses doigts.
- Alors ?
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeMer 21 Oct - 11:55

- Alors... alors je sais pas... commençai-je.

Je m'adossai au bord de la baignoire et Nola passa sa main mouillée dans mes cheveux.

- Tu veux tout dire à Audrey ? Ça fait combien de temps que tu n'as eu des nouvelles d'elle ?
- Un sacré bout de temps... soupira-t-elle.
- Peut-être qu'elle sait déjà.
- Arrête ! T'as bien vu la réaction de Matt lorsque je lui ai parlé d'elle !
- Peut-être qu'il ne sait pas qu'elle sait peut-être déjà, objectai-je.
- Ça fait beaucoup de peut-être tout ça... J'aime pas les peut-être.
- Et moi j'aime pas les histoires de filles, c'est toujours trop compliqué pour mon pauvre petit cerveau de mec.

Je bus une longue gorgée de la douceur liquide et je continuai d'une voix plus profonde et plus sage, essayant d'imiter Obi Wan Kenobi.
- Il faut que tu fasses ce que tu pense être le mieux, pas seulement pour toi mais aussi pour tout ce et ceux qui t'entourent. Il faut que l'équilibre de la force se perpétue.
- Mais oui mais oui... Cause toujours...

Une petite main timide passa par l'entrebâillement de la porte, bientôt suivie par un corps tout entier, vêtu d'un pyjama bleu avec des petits canards jaune soleil.
- Milo ? Qu'est ce qui y a ?

Notre fils s'approcha de nous et tout doucement, trempa son doigt dans le bain bouillant. Il garda le silence jusqu'à ce que Nola lui demande elle aussi ce qui l'amenait ici.
- Tu ne devrais pas être au lit ?
- Si...

- Papa ?
- Oui ?

- J'arrive pas à dormir.

Je posai ma tasse de chocolat chaud, soupirai un peu pour la forme et pris Milo dans mes bras pour le remettre dans son lit.
Je lui racontai une histoire d'avion, de savane et d'éléphants, une histoire qui se terminait bien, évidemmenu, et à la fin il me demanda :

- Comment tu sais cette histoire ?
- Je l'ai vécue.

Il était déjà au bord du monde nocturne et je n'étais pas sûr qu'il m'ait entendu, encore moi compris, mais je fis sur ses lèvres se dessiner un sourire et il murmura :
- La chance...
Il tourna la tête sur le côté et plongea définitivement dans le pays des merveilles.

Je l'embrassai sur le front, éteignis la lumière, fermai la porte et retourna à la salle de bain.

Nola était toujours en train de siroter sa boisson et elle me demanda :
- Il dort ?
- Qu'est-ce que tu crois ? Je gère !

Je m'assis au même endroit qu'avant et je cherchai ma tasse du regard :
- T'as fait quoi de mon chocolat chaud ?
- Il était en train de refroidir, alors pour te faire plaisir je l'ai bue, tout le monde sait qu'un chocolat froid c'est pas tip-top. Qu'est-ce que tu crois ? Je gère aussi !

Je plongeai les mains dans son bain et lui mis la tête sous l'eau, renversant le fond de sa tasse dans l'eau.
En revenant à la surface, elle dit son habituel "Ah ouais ?" et remplit sa tasse vide d'eau avant de me la verser sur ma chemise blanche.
- A part ça tu vas faire quoi pour Audrey ?
- Devine....
- Oula, j'aime pas quand tu utilise ce ton !
- Pourquoi ?
- Parce que ça veux dire qu'il faudra qu'on appelle une ambulance...
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeMer 21 Oct - 12:59

Encore un matin.
Encore un matin où il faudra se lever.
Préparer le petit-déjeuner.
S'habiller.
Et régler les aléas de la vie ...

On essaie d'occulter la sonnerie du réveil, de replonger dans le pays de l'insouciance, de faire semblant de ne pas avoir entendu et on continue d'espèrer.
En se mentant, parce qu'on sait parfaitement qu'on se lèvera.
Boulot métro dodo.
Un programme fantastique.

« Oui, j'aime Hémon. J'aime un Hémon dur et jeune; un Hémon exigeant et fidèle, comme moi. Mais si votre vie, votre bonheur doivent passer sur lui avec leur usure, si Hémon ne doit plus pâlir quand je pâlis, s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, s'il ne doit plus se sentir seul au monde et me détester quand je ris sans qu'il sache pourquoi, s'il doit devenir près de moi le monsieur Hémon, s'il doit apprendre à dire "oui", lui aussi, alors je n'aime plus Hémon ! »
( Antigone, encore et encore !! de Jean Anouilh )


Laissant ma philosphie matinale au placard avec mon pyjama, j'allais appuyer sur le bouton de la machine à café.
Programmation de merde. J'avais exprès tout préparé hier soir, et cette crétine de machine ne me faisait pas mon café automatiquement.

J'allais me débarbouiller à la salle de bains et posai mes deux petits pieds blancs sur la balance.
Mauvaise idée, si on veut faire un infarctus dès le matin.

Génial, ça s'annonçait comme une bonne journée.

Et mon portable qui sonne déjà.
Mais qu'est-ce qu'ils ont tous ?

- Nono ?
Merde. Je l'avais oubliée, celle-là.
Et j'aime pas les puzzles.
- Audrey ? Ca va ?
- J'ai pas mal de trucs à te raconter, même si je crois que tu es déjà au courant d'une bonne partie. Je t'attends chez moi.

C'était la voix des ennuis.
L'autre dormeur avait peut être raison.
Faudrait appeler une ambulance.
Pourquoi je suis pas restée au lit, moi ?


- Alex ? chuchotai-je de la voix que je savais qu'il détestait entendre aussi tôt. Aleeeeeeeeeex ? [ c'est le 2eme prénom de mon frère <3 ]
- Quoi encooooooooore ?
- Je vais chez Audrey.
- Tu veux que je vienne ?
- C'est une histoire entres filles, chéri. Et quelqu'un doit garder Milo. Faut aussi passer à l'école maternelle pour l'inscription.
- Pff ...
- Tu te sens pas trop exclu, hein ?
- Casse-toi.
- Bonne journée mon lapin. Il y a paquet de pâtes et des tomates pour le repas de midi. Je serais de retour d'ici là, sinon tu vas encore réussir à brûler le repas de Milo.


Il remonta la couette sur sa tête, me signifiant clairement sa réponse. Inutile de passer la traduction du langage alexien. Ou alexandrin.


Je passai l'épreuve de l'interphone sans encombres grâce à une vieille mamie résidente, puis montais les marches quatre à quatre.
Pas pratique d'habiter au dernier étage.
Surtout quand on vient s'assurer que vous n'êtes pas sur le point de vous ouvrir les veines ...


Je sonnai quatre fois, les battements de mon coeur redoublants d'intensité à chaque nouvel essai.
Elle finit par ouvrir.
Ouah la sale tête.

Paupières de charbon, il fallait utiliser du mascara waterproof, ma jolie, cheveux pas coiffés ...
- J'ai fait une fausse couche.
Euh, pardon ?
Rembobinage.
Pas loupé un épisode, là ?
- C'est Matt ? demandai-je en désignant son oeil au beurre noir.
- Peu importe qui c'est.
- OK, c'est Matt. Où il est ?
- Il est parti à huit heures, avec sa valise. Entre.

Quand on parle de scène de ménage ... Il y en a qui ne savent pas régler leurs problèmes sans casser la vaisselle de la belle-mère.
N'empêche, casser ces horreurs doit procurer un vil plaisir ...

- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- A ta demande, il m'a tout avoué. Je me suis énervée, lui aussi, il m'a poussée, je suis tombée, il a fait sa valise et il s'est tiré.
- Et ... tu es enceinte ?
- J'étais.
- Arrête de dramatiser. Il vaut mieux aller voir un médecin qui ...
- Qui fera revenir le bébé avec son stétoscope ? J'ai mes règles, alors me fait pas chier.
- Tu veux venir chez nous ?
- Mais tu n'as rien compris ! C'est à cause de toi !
- Pardon ?
- Si tu n'avais rien dit, rien vu, il serait encore là !
- Tu voulais quoi ? Que je cautionne leur petite aventure ? Et que je te mente ? Que tu passes le restant de ta vie à croire qu'il était quelqu'un de bien et t'aimait ?
- Va-t-en.
- Fallait pas être ma soeur, alors. Je vais t'aider à régler ça, en commençant par le cas de Matt, que ça te plaise ou non.
- Arrête de mettre ton nez partout ! Ta vie est donc si ennuyante à ce point ?
- Ma vie va très bien, merci. Mais je refuse de te voir pleurer. Alors tu vas prendre une douche, tu t'habilles et tu viens au restaurant. Alex va t'occuper les mains.
- Nola ...
Je l'avais attendue, celle-là.
Elle tomba dans mes bras et se mit à pleurer.

Question délicatesse, il faudra repasser.

- Alex ? Les affaires de filles ont besoin d'un mec plein à biscottos prêt à casser la gueule de son rival ...
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeVen 23 Oct - 19:18

[ Respire pour vivre, Dors pour être fort, Tue pour vivre ... ]
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeSam 24 Oct - 13:19

[ Prends ton courage
Ouvre les yeux
Écoute le monde
Suis ton idée
Invente-toi
Et n'oublie pas,
De Jacques Simonomis (ooooups pour le Paul Eluard on repassera ^^)


Il y a des mots qui font vivre
Et ce sont des mots innocents
Le mot chaleur, le mot confiance
Amour justice et le mot liberté
Le mot enfant et le mot gentillesse
Et certains noms de fleurs et certains noms de fruits.
Le mot courage et le mot découvrir
Et le mot frère et le mot camarade.
Et certains de pays de villages
Et certains noms de femmes et d'amis,
De Paul Eluard cette fois pour de vrai. =) ]


Je m'habillai avec la lenteur propre à tous les matins de la semaine, mais en particulier du samedi matin, et je préparai le petit déjeuner de Milo, jus d'oranges et tartines de miel, avant d'aller le réveiller pour qu'il mange avec moi.
- Maman n'est pas là ?
- Non elle est allée voir Tata Audrey.
- Je la connais ?
- Non je crois pas. Tu ne te souviens sûrement pas d'elle. Elle ne t'as vu pour la dernière que lorsque tu avais quelques mois.
- Ah... Quand tu étais au pays des éléphants ?
- Oui, on peut dire ça comme ça. Juste après que je parte pour habiter ici.
- Je peux aussi aller au pays des éléphants un jour ?
- J'espère. Mais pour le moment, tu dois aller à l'école maternelle. On va t'inscrire aujourd'hui.
- Je dois y aller ?
- Je crois oui...
- Pfff...

Dix minutes plus tard, je tenais Milo par la main et j'avançais à son rythme en essayant de l'empêcher de toucher à tout ce qu'il pouvait.
Nous allâmes trouver la directrice de l'école, une femme brune d'une trentaine d'année qui avait l'air sympathique malgré ses lunettes et son chignon qui lui donnait un regard sévère.
Une fois les formalités remplies, elle nous souhaita une bonne fin de vacances et nous repartîmes pour la maison. Il était midi passé et le ventre de Milo criait famine.
Nous entrâmes dans le restaurent et je demandais au petit :
- Pâtes bolognaises ou crêpes ?
Milo fit mine de réfléchir avant de s'écrier :
- DES CREPES PAPA !
- On dit quoi ?
- Des crêpes papa, s'il te plait, répéta-t-il de bonne grâce.

J'ordonnai à mon nouvel assistant de sortir la farine, les oeufs et le lait et de se poster devant le saladier pour faire la pâte.
Je lui cassai les oeufs au fur et à mesure tout en m'occupant du jambon et des champignons pendant qu'il s'appliquait à remuer doucement pour éviter les grumeaux.
Mon portable sonna et je m'essuyai les mains sur mon jean avant de décrocher.
Ma voix préférée me dit d'un ton résigné :
- Alex ? Les affaires de filles ont besoin d'un mec plein de biscottos prêt à casser la gueule de son rival ...
- J'peux pas là, je fais des crêpes.
- COMMENT ?
- Ah je passe sous un pont, je t'endends plus, ahh,.. bizz... bip ... bip...

- Alors cette pâte petit chef ?
- Elle gère !

Les filles allaient devoir se passer de moi pour le moment, j'avais plus important à régler que de casser la gueule à un con.
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeJeu 29 Oct - 13:42

[ Planquez-vous, la chef va essayer de faire une béchamel ... ! ]



- Ah je passe sous un pont, je t'endends plus, ahh,.. bizz... bip ... bip...

Il était sûrement au restaurAnt avec Milo, en train de faire les crêpes rituelles du samedi midi. Mouais, excuse miteuse. Ce qui voulait dire une tonne de vaisselle, la cuisine à nettoyer de fond en comble et la nuit prochaine à veiller Milo à cause de son indigestion. Joie ...
Allez, un peu de compréhension. Il avait bien droit à sa journée avec son fils, exempt d'impôts et d'épouse râleuse.
Et pourquoi moi je n'y avais pas droit ? C'était petit, ça ...
Les working-women ne sont pas rémunérées par leur mari, mais par leur entreprise. Nuance.
Encore heureux, parce que sinon, dans notre cas, les services sociaux se seraient très vite intéressés à celui de notre fils.


Audrey, après une interminable douche, consentit à s'habiller.
Et elle me mit à la porte.
Qu'est-ce qui ce passait ? Lâchée sur tous les points. Dieu que ça fait plaisir, de se sentir appréciée, entourée et comprise.
Quelque part dans la ville, un homme avait intérêt à se faire petit. Parce qu'une femme venait de le prendre en chasse.
Et allait probablement le saigner à mort afin de faire passer sa frustration.


Bonjour la subtilité des tourtereaux. Planqués dans la maison de Lucas.
Héritage de son époux, elle fricotait avec un autre homme dans ces murs.
Et elle avait appelé ça de l'amour ?
On ira loin avec un monde peuplé de zigotos dans ce genre.
Hanoko m'ouvrit, les joues rosies et habillées d'une robe qui n'en avait que le nom.
Elle s'appuya contre l'embrasure de la porte, jouissant de sa position de force.
- Oui ? lâcha-t-elle.
- Je peux parler à Matt ... silteplaît ?
- Tu te doutes bien que non. Salut.
Elle ferma la porte, mais je calais mon pied dans l'ouverture.
- Bordel, tu fais chier !
- Je veux juste lui parler. Une minute.
- Ta soeur n'est qu'une pétasse de pacotille, alors au lieu de perdre ton temps à essayer de lui construire une vie qu'elle détruira avec son caractère de petite bourge, dont tu as aussi hérité, fais plutôt quelque chose d'utile ! Prends soin de ton gosse, par exemple ! Lui aussi va mal tourner !

Mon poing s'abattit sur son nez, et il y eut un craquement sinistre.
Ca allait déjà mieux !
- Désolée, je crois que ton nez est foutu. Dommage, de toute manière, tu n'a jamais eu de flair.

Avais-je encore un but ? Ou la défense d'Audrey s'était-elle transformée en quête personnelle ?
J'avais un mari et un enfant. Je les aimais plus que tout.
Et malgré les épreuves, et malgré ce vide qui planait au-dessus de moi, et qui menaçait de s'abattre dans ma vie, je recherchais toujours plus. J'avais besoin de combler ma solitude. Cette sournoise ennemie qui vous collait à la peau dans les moments de doute, et vous enfonçait encore plus.
Ces monstres existaient-ils, ou étaient-ils les simples fruits de mon imagination ?

Qu'est-ce que je faisais encore ici ?

Au lieu d'aller m'imposer dans la crêpe-party où je n'avais pas reçu de carton rose d'invitation, j'allais rendre visite à mes parents.
A mon bon vieux père en particulier, ma mère étant à une de ses conférence à la découverte de soi, taï-chi, légumes vapeurs insipides et formatage de cartes mémoires.
Certains ont touché le fond mais continuent de creuser ...
A la recherche de la boussole d'or, GPS absolu indiquant le sud du bonheur. Ou le nord pour les plus grotesques d'entre nous.

- Tiens tiens tiens ...
- Salut p'pa.
- Alex et Milo ne sont pas avec toi ?
- Alex est en train de l'inscrire à l'école maternelle.
Un petit mensonge pour ne pas le faire passer une fois de plus pour le père seulement présent lors des distractions ...
- Entre ... Une petite partie d'échecs ?
- Je préfèrerais un scrabble. Garde les parties d'échecs pour Audrey.
- Je l'ai eue au téléphone samedi dernier. Elle voulait venir déjeuner à la maison avec tout le monde pour annoncer une grande nouvelle. Depuis, silence radio.

Lui dire ou le laisser en dehors de cette affaire

- Sa grande nouvelle, c'est qu'elle était enceinte. Puis elle a découvert que Matt a eu une liaison avec Hanoko, la copine de Lucas, tu sais, celui qui est mort d'un cancer. Et elle a fait une fausse couche.
- Le côté positif, c'est qu'elle n'est plus avec cet idiot.
- Ca ne te fait rien ? Pas d'envie de meurtre ?
- Ca ne servirait à rien. Et Audrey m'a clairement signifié que je ne devais pas me mêler de sa vie sentimentale. Donc tant qu'elle ne viendra pas par elle-même je ne dis rien, je ne pense rien. Mot compte triple, ce qui me fait ... trente-cinq point.

Matt. On ne peut oublier un ami.
Mais un ami peut vous oublier.

- Sinon, les affaires roulent ? Avec Olga, je pense qu'on viendra dîner cette semaine avec des amis ...
- Laisse ses petits amis snobs chez eux.
- Je les trouve plutôt drôle.
- Drôle parce qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils sont pathétiques ?
- Voui. 7 lettres. Je crois que tu as perdu ... Et aussi pour leur montrer que ma fille n'a pas fait polytechnique mais qu'elle a réussit, et ce sans épouser un riche docteur.
- Dans quelle catégorie se classe Alex, alors ?
- Je n'aime pas répertorier les gens, mais puisque tu insistes ... Dans le genre qui met du temps à comprendre qu'il doit assumer. Mais quand il aura comprit, ça ne m'étonnerait pas qu'il rentre à la maison avec deux billets d'avion pour les tropiques pour se faire pardonner. Et après, je te laisse imaginer à quel point tu seras heureuse ...
- Et maman ? Quelle catégorie ?
- Elle aussi, je la trouve drôle. Et j'ai passé l'âge de quitter ma femme pour ma secrétaire ... Tu verras quand tu auras cinquante ans ...
- Excuse minable pour ne pas se fatiguer à expliquer.
- Ca marchait quand tu étais petite.
- Les petits enfants grandissent et découvrent la vraie vie ...
- Tu vas me faire ton numéro de désillusionnée de la vie ?
- J'aimerais juste avoir le bon rôle pour une fois ...

Une demi-heure plus tard, je l'embrassai et regagnai le chemin de ma vie. Un peu plus découragée.

J'enfonçai mes mains dans mes poches, et abracadabra, en sortait un billet d'avion aller-retour pour Paris. Première classe.
Sinon ça ne serait pas mon père ...
Départ dans une heure.

Ce soir, j'allai dîner au sommet de la Tour Eiffel.
On m'offrait une chance de n'en faire qu'à ma tête.
Et je n'allai certainement pas y renoncer.
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeVen 30 Oct - 14:01

" Quoiqu'elle fasse, la femme doit le faire deux fois mieux que l'homme afin qu'on puisse en penser autant de bien. Heureusement, ce n'est pas difficile ! "
Charlotte Whitton
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeDim 1 Nov - 20:18

- Tu veux pas qu'on laisse un peu de pâte à crêpe pour maman ?
- Mais j'ai faim !
- C'est bon j'ai compris...

Il était vers quatre heures lorsque toutes les crêpes furent mangées. Si avec ça on n'alllait pas passer le reste de l'après-midi aux toilettes, ce serait un miracle ! Mais je n'y croyais pas trop, le mélange béchamel-gruyère-banane commençait déjà à faire son effet...

Après ce petit encas, donc, j'emmenai mon fils pour se promener du côté du parc.
Je m'assis au bord d'un étang (et pas n'importe quel étang, l'étang !) et je regardai Milo donner du pain aux cygnes. Le petit faillit tomber dans l'eau et il ne rattrapa qu'in extremis en s'accrochant à trois brins d'herbes.
Je le surveillai du coin de l'œil en vérifiant sur mon portable si Nola ne m'avait pas envoyé un message, mais non, rien, silence radio.
Je me demandai quand même où elle se trouvait en ce moment. Sûrement chez Audrey...
Enfin bref. On verrait ça en rentrant.

Je proposai à mon fiston d'aller faire quelques manèges à la foire qui s'était installée pour quelques temps non loin de là. Il accepta tout de suite, et, après avoir dédaigné la pêche aux canards, m'obligea à l'accompagner pour un tour de grand roue.
Comment aurais-je pu lui dire non ? Il me le demandait si gentillement ! Aurai-je seulement voulu lui dire non ? Probablement pas, je voulais lui faire plaisir et je voyais bien que rien n'aurait pu le rendre plus heureux.
Or voila, c'était une mauvaise idée.
Je vous explique pas dans les détails, mais au bout d'une cinquantaine de tours, la crêpe béchamel-gruyère-banane elle est resortie, et pas toute seule, elle s'était fait des amies dans nos estomacs...

Mais ça c'est un détail, car du haut du manège, on avait une belle vue sur le champ de foire, le parc et la ville toute entière. Et lorsque la nuit tomba, on avait l'impression que, simplement en tendant le bras, l'on pouvait cueillir les luisantes tâches qui éclairaient le ciel de pétrole.
- On ramène une étoile à maman ? proposai-je à Milo.
- Mais ça se peut même pas !
- Je peux tout faire moi ! Alors, tu veux ?
- Voui, marmonna-t-il avant de tomber de fatigue, le sourire au lèvres.

Je le portai sur tout le chemin retour et je fis un petit détour par un des derniers magasins ouverts avant de filer droit vers le restaurant (héhé).
Je mis mon fils au lit et j'allais sur le canapé pour essayer de lire un roman policier qui, paraît-il, était génial.

Le bruit de mon portable me tira d'un sommeil dont je ne me rappelai pas avoir franchir la frontière et je lus le message qu'elle venait de m'envoyer.

La fraicheur de la nuit, la lueur des lampadaires cachant celle de la lune, le flot tranquille de la Seine, les brins d'herbes qui me caressent les pieds, la tout Eiffel qui me surplombe...
Oui, Paris est vraiment la plus belle ville du monde.
Ta Nola.
P.S. Can you feel the love tonight ?


Je ressentis un petit pincement au cœur en l'imaginant seule sur le champ de mars, un peu à cause de moi et je me rendis une fois de plus compte combien je tenais à elle.
Elle était le nord de ma boussole, l'O² de mon air, la couleur bleue de ma mer, la béchamel de mes crêpes...

Je ne lui répondis pas tout de suite, cherchant quelque chose de bien à dire, ne trouvant rien, j'écris seulement :

Ilysm...


Sa réponse de tarda pas, elle fut telle que je l'imaginai :

???


J'écris un nouvel SMS pour lui expliquer puis je pris un papier, griffonnai les mêmes mots mais en français cette fois et je le glissai dans l'étui bleu que je venais d'acheter.



I love you so much.


_
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeLun 2 Nov - 18:11

A croire que je ne pouvais vraiment plus me passer de lui.
Ca porte le nom de dépendance, et ça se soigne en cure de désintoxication.
Pas croyable, de dépendre d'une personne à ce point.

Peut-on cesser d'aimer quelqu'un de son gré ? Forcer ses sentiments ?
Ou passer une soirée en solitaire sans se sentir seul, justement ?

Je relaçai mes chaussures et fit quelques entrechats sous la tour Eiffel. Trois touristes japonais, qui avaient probablement perdu leur guide débridé [ c'est
fin, ça ... ] me prirent en photo.
Je grimpai les trois marches recouvertes du tapis rouge, et demandai une table au monsieur en costume qui avait l'air de se les geler.
L'asceuseur fila vers les sommets.

Je fis l'inventaire de mon porte-monnaie. Cinq cent euros. Peu importe d'pù ils sortaient.
Caviar et Dom Pérignon.

Je faillis ressortir mon portable pour le narguer, lui conter ma merveilleuse place contre la vitre, les discrets accords de jazz et le champagne pétillant.
Attention à ne pas finir beurrée ...

Je me permis de renvoyer mon plat en cuisine. Des frites dans un prestigieux restaurant. Non mais je rêve ...
- Bonsoir, fit une voix harmonieuse dans mon dos.
- Je ne crois pas au prince charmant.
- Moi non plus.
Il daigna enfin se mettre devant moi.
Pas mal.
- Je vous connais, peut être ?
- Isao Cadwell.
- Enchantée. Vous travaillez pour quelle association caricative ?
- Parler à une jolie dame est toujours synonyme de sous-intentions ?

Un dragueur de luxe. Mes préférés.

- Alors vous êtes un pickpocket ?
- Non plus. A part vos boucles d'oreilles, je ne vois rien d'autre de brillant.
- C'est que vous ne savez pas regarder.
- On me l'a souvent dit.
- Je ne vois pas vos intentions, dis-je avec le sourire de celle qui voit parfaitement.
- Eh bien, prendre votre dessert seule serait aberrant alors que je fais très bien la conversation. Et votre table a une meilleure vue que la mienne.
- Du moment que vous payez ...
- Fin de mois difficiles ? demanda-t-il en s'installant face à moi.
- Pas du tout. J'évite seulement les dépenses inutiles.
- Il fait froid, non, pour un mois de novembre ?
- En effet, votre conversation est remarquable. La pluie et le beau temps.
- Navré de vous décevoir. Au fait, je ne connais pas votre nom.
- Gray.
- Votre prénom ?
- Nola.
- Vous faites quoi dans la vie ?
- Je suis caissière.
- Sérieusement, une caissière a les moyens de dîner au Jules Verne ?
- Je me suis servie dans la caisse de mon employeur.
- Quel est votre métier, dans votre vraie vie ?
- Caissière, je viens de vous le dire.
- Les caissières ne parlent pas ainsi.
- Les caissières cultivées existent aussi.
- Défendre leur cause est remarquable.
- Restauratrice.
- Vous êtes de Paris ?
- Bordeaux. Je loge chez ma mère, minaudai-je ingénuement.

Je dégageai innocemment une mèche de cheveux avec ma main portant mon alliance, mes chaînes.
Ses yeux s'y fixèrent deux secondes, puis regagnèrent mon visage, nullement pertubés.

- Existerait-il un M. Gray ?
- Oui. Il est grand, beau, franc et papa.
- Félicitations. Vous croyiez vraiment que je vous draguais ?
- Quel revirement de situation ...
- Je préfère les blondes athlétiques.
- Je suis athlétique.
- Mais brune et intellectuelle. Trop difficile à embobiner.

Il était temps de partir. Son sourire commençait à me plaire un peu trop.

- Il est temps que je rentre, dis-je en distinguant une nuance triste dans ma voix et en faisant signe au garçon pour l'addition.
- Le dur devoir d'épouse ...
- ... peut être mis de côté de temps en temps ?
- A vous de voir. Rappelez-moi quand votre coiffeur aura réussi votre couleur.
Je tendis un billet de deux cent euros au serveur.
- Gardez la monnaie.
- Ca fait beaucoup d'argent de poche, nota Isao.
- Bonne soirée. J'espère que vous croiserez bientôt un mannequin.

Il me sourit, et je m'en allais, souriant tout aussi bêtement.
N'importe quoi.
Il suffit que quelqu'un vous sourie pour vous sentir immédiatement revigorée.

Je patientai une heure à l'aéroport. Puis deux jusqu'au décollage. Puis deux jusqu'à l'arrivée.
J'arrivai à la maison à quatre heures du matin.
Alex était allongé en travers du lit, les bras derrière la tête.
- T'as vu l'heure ?
- Merci, le repas était succulent et je me suis bien amusée. T'a nettoyé la cuisine ?
- Oui.
- Je vais prendre une douche.
Je lui jetai mon manteau sur les genoux et allai me rafraîchir les idées.
- C'est qui, Isao Cadwell ?
- Comment tu le connais ?
- Une carte de visite dans une de tes poches, avec au dos un " appelez-moi ".
Je sortai de la douche et m'entourai d'une serviette.
- Tu es jaloux, mon lapin ?
- Je me pose seulement des questions.
- Il a des cheveux bruns bouclés, des yeux bleus merveilleux, portait un costar et était terriblement classe.
- Je suis pas classe, moi ?
- En short troué, pas vraiment.
- Merci pour ta franchise.

Il me bloqua le passage vers la chambre.

- Et ?
- Et tu vois cet anneau ? Tant qu'il sera à mon doigt, je ne me permettrai pas de te tromper. J'ai mangé mon dessert avec un mec sympa et je suis rentrée, ça te suffit ou je dois te raconter notre conversation dans les moindres détails ?
- D'accord. Désolé.
- Ca me rassure que tu t'en préoccupes encore. Même si je suis un peu déçue. Je vais me coucher, je suis crevée.


A peine allongée, mon portable sonna.
- Vous avez pas idée d'appeler à une heure pareille, connard.
- Nola Gray ?
- Oui ?
- Est-ce que vous connaissez une certaine AUdrey ?
- Oui, pourquoi ?
- Elle est dans notre service de réamination.



Rien ne vaut la famille.
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeLun 2 Nov - 18:16

[ J'ai oublié le mystérieux étui bleu ... Tu veux bien le faire ? ]
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeMar 3 Nov - 11:58

[ Mystère et boule de gomme =D

Trèèèèèèèèèès constructif mes messages xD ]
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeMar 3 Nov - 13:30

[ Je m'y suis habituée.
Les vacances, ça ne te dit rien, se reposer, se détendre, gnagnagna ... 9h58 ... Oulala ... ]
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeMar 3 Nov - 15:38

[ J'te rassure, j'étais réveillée avant. A 7h52. Merci cher frère >< ]


Je sentis Nola remuer en décrochant son téléphone. Après avoir répondis quelques phrases, elle se leva et continua sa conversation au salon.

Je regardai le réveil. 4h38. Joie.

Je me levai à mon tour, certain de ne plus pouvoir me rendormir et, tâtant à la recherche de l'interrupteur, je mis la main sur la boîte que j'avais acheté la veille.
Ah ouais tiens, j'l'avais oublié celle la.

Je l'emmenai avec moi et j'allais rejoindre Nola qui venait de couper son téléphone, elle était adossé contre le dossier du canapé.

Je passai mes bras autour d'elle et elle sursauta, comme si elle sortait d'un rêve. N'y prenant garde j'ouvris ma main devant son nez et elle loucha sur l'étui qu'elle contenait.
- C'est quoi ?
- Ouvre. Tu verras bien.
Elle s'exécuta, pour me faire plaisir, et le prit entre ses doigts de neige.

A l'intérieur se trouvait un petit pendentif en argent de la forme d'une étoile. Scintillante, seules ses branches étaient dessinées, laissant en son centre un petit disque vide.

Nola passa la main dessus et le souleva pour le voir à la lumière. Sur une de ses branches, un petit point bleu brillait faiblement.
- C'est... commença-t-elle.
- Ne dis rien, la coupai-je, je savais que tu n'allais pas l'aimer, c'est pas grave, j'irai le rendre demain... enfin, un peu plus tard.
En entendant cela, Nola, ferma sa paume sur le bijou et me menaça :
- Je t'interdis de le rendre ! Il est à moi maintenant !
Puis en le regardant de nouveau, elle murmura :
- Il est magnifique... Merci...
Elle se retourna et se blottit entre mes bras.
- C'est gentil de penser à moi...
- Arrête j'ai honte, répondis-je en la serrant contre moi. J'ai honte parce que je n'ai pas trouvé de chaîne ou de fil assez bien pour l'accompagner. J'ai honte aussi parce que je l'ai acheté non pas seulement pour te faire plaisir, mais aussi pour prouver à Milo qu'il avait tort.
- ... ?
- Il m'a dit qu'on ne pouvait pas te ramener d'étoile. C'est sûr que ça aurait été difficile d'en décrocher une du ciel. Alors j'ai un peu triché.
- C'est pas grave. Je t'aime quand même...

Nous restâmes comme ça encore un peu, dans le silence, avant que je ne lui demande :
- C'était qui au téléphone ?
- Un médecin.
- Un médecin ?
- Eh oui...
- Pour qui ?
- Devines... Qui est assez stupide pour s'arranger pour me réveiller à cette heure ?
- Tu veux dire... à part moi ?
- Oui. A part toi.
- Audrey ?
- Évidement...
- Et... Elle est où ?
- En réa.
- Pourquoi ?

[ Bonne question hein ? Pourquoi ? Tu veux la tuer la pauvre ou quoi ? ]
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeMer 4 Nov - 13:27

[ Oui 18. Enfance Icon_twisted Avec plein de sang sur les murs ]

- Bon, je devrais déjà y être moi. Tu viens avec ou pas ?
- On emmène le nain ?
- Je préférerai pas.
- Je le dépose chez mes parents, alors.
- Il est quatre heure du matin.
- Ils ont l'habitude.
- Prends quand même ton gilet pare-balles, juste au cas où.

Je l'embrassai sur la joue puis m'en allais, en fermant doucement la porte.
Je garai la voiture sur le parking de l'hôpital en manquant de défoncer l'arrière. Je passai les portes vitrées et l'odeur de Javel me donna envie de vomir. J'avais toujours eu l'instinct que la carrière de médecin n'était pas faite pour moi.

- Bonjour, je viens pour Audrey [ nom ??].
- Z'êtes de la famille ?
- Je suis sa soeur.
- Salle de réa, au bloc. Etage 2.
- Merci.

J'attendis derrière les portes battantes, assise sur les sièges capittonés, mordillant distraitement mes ongles.
Un chirurgien finit par sortir, et je me précipitai vers lui.
- Vous êtes là pour Audrey [ nom ] ?
- Comment va-t-elle ?
- On l'a récupérée de justesse. Vous êtes ... ?
- Sa soeur. J'ai prévenu mes parents, ils ne vont pas tarder à arriver.
- Bien.
- Ca vous dérangerait de me dire ce qui lui est arrivé ?
- Vous croyez quoi ? Qu'elle s'est fait renversée par un bus ?
- C'est vous le médecin.
- Cocaïne et héroïne. Ajouté à un peu d'alcool, juste de quoi faire un coma éthylique. On a pris deux heures à la ranimer alors qu'il y avait plein d'autres gens à soigner, qui eux n'avaient pas joué avec leur vie pour le plaisir d'emmerder le monde !
- Pardon ?
- Votre soeur est une droguée, alcoolique, et rien qu'à voir sa tête, dépressive.
- Et merde.
- Vous m'excusez, maintenant, j'ai le monde à sauver.
- Je peux la voir ?
- Vous êtes bouchée ou quoi ? Elle est dans le coma, le temps qu'elle décuve. Allez la voir si ça vous chante !


Mon portable sonna et je décrochai.
- Oui ?
- Je suis en route pour l'hôpital.
- On t'a déjà dit que téléphoner au volant était dangereux ?
- C'est pas parce que trois cons ne savent pas faire deux choses à la fois qu'il faut généraliser. Comment va-t-elle ?
- Mes parents ne lui ont jamais apprit à se droguer, elle a essayé toute seule. Je te laisse imaginer les dégâts ...
- Tu veux lu servir le couplet sur les drogues ce n'est pas bien, ma petite ?
- Elle est dans le coma.
- Ah, ben euh ... Désolé.
- Dès qu'ils l'auront transférée dans sa chambre, j'irai la voir. Après, quelque chose me dit que je vais m'occuper du restaurant.
- Je suis là dans trois minutes.
- Je t'attends dans le hall.

Chronomètre en main, il était là deux minutes et trente secondes plus tard. Avec la vieille BM de son père. Il vint et me serra dans ses bras.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je te soutiens dans cette épreuve de souffrance, de solitude et de euh ...
- Désespoir ?
- Si on veut.
- Enlève tes pattes de moi, je vais très bien.
- J'essayai d'être compatissant.


Nous arrivâmes devant sa chambre.
- Eh ben, elle est dans un sale état. Je savais pas que les filles de la bourgeoisie savaient se défoncer à ce point.
- Ce que tu peux être drôle.
- De l'humour morbide ?

[ Ca m'éneeeeeeeeeerve. ]
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeSam 7 Nov - 18:28

- Bonjour bonjour ! lançai-je à la cantonade en ouvrant la porte.

Nola me suivit plus silencieusement et nous découvrîmes le massacre.
Des cernes noires entouraient des yeux injectés de sang. Ce qui avait
autrefois, dans une autre vie, servi de bras était bariolé de striures
rouges. Des cheveux emmêlées et sales encadraient un visage de cendre.

Un rictus méprisant nous accueilli.
- Tiens voila l'autre con qui daigne enfin bouger son gros cul...
- J'ai un prénom tu sais, lui répondis-je.
- Ouais mais ça m'écorche la bouche rien que de le prononcer.
- Bah alors t'as qu'à te taire je crois que..
- TAISEZ-VOUS !

Ok.

- Sinon tu sors Alex ! me menaça Nola.
Je me demandai si ça ne valait pas mieux que je prenne la porte
effectivement. Ma curiosité naturelle l'emporta toutes fois et je ne
fis qu'aller au balcon pour pouvoir entendre tout ce qui allait ce dire.
C'était sans compter Nola qui, gentillement, m'enferma dehors pour avoir un peu d'intimité avec sa sœur. Je croyais pourtant que c'était elle qui voulait que je l'accompagne...

Il faisait très très, très, froid ce jour-là.
Comme par hasard.

Par chance, lorsque les filles levaient la voix, j'étais quand même aux premières loges pour les entendre.
- Tu m'avais pas dit que tu avais fait une fausse couche ? hurla Nola.
Je n'entendis pas la réponse d'Audrey qui n'avait plus la force de parler fort.
- Alors pourquoi as-tu fait ça ? Tu te rends compte des conséquences ? Et le bébé ? T'y a pensé au bébé ?
- ...
- Comment ça juste un peu déformé ? Tu te rends compte que tu parle d'un être humain ?
- ...
- Juste pour emmerder Matt ? Mais t'es devenue trop conne ma pauvre ! Tu t'en rends compte ?
- ...
- Je dis "Tu t'en rends compte" autant de fois que je veux et c'est
sûrement pas toi qui va me dicter ma conduite ! Vu ce que tu fais de
toi, je me demande qui aurait envie de t'écouter !

A partir de ce moment, Nola ne hurla plus.
Je regardai par la vitre et, avant que ma tendre et chère épouse ne
ferma les rideaux, je la vis aux chevet de sa sœur, la tenant dans ses
bras et essuyant ses larmes.

N'ayant plus rien d'autre à faire, je me mis à admirer la vue. Pour la jenesaiscombientième fois depuis le début de cette histoire.
Ras le bol.
Au bout de ce que j'estimai être un quart d'heure, je ne tenais plus en place sur le balcon.
Je regardai la façade et, prenant appui sur le rebord de la fenêtre de la salle de bain, je me lançai dans l'ascension de l'hôpital.
Je vous passe les détails, toujours est-il que je fis peur à une mamie en atterrissant sur son balcon, que je faillis perdre pied en sentant sous moi une prise se dérober, qu'une gouttière me permis de continuer à grimper et que, finalement je me retrouvai en un seul morceau sur le toit.

Je forçai la porte de l'escalier de secours et je descendis une centaine de marches avant de pouvoir toquer à la chambre d'Audrey.

- Bon vous avez bientôt fini là ? J'me les pèle dehors, moi !
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeSam 7 Nov - 20:06

- Bon vous avez bientôt fini là ? J'me les pèle dehors, moi !


- Entre !
- Il est toujours collé à tes basques ? marmonna Audrey.
- Tu ne le connais pas. D'ailleurs tant mieux, tu réussirais encore à lui pourir la vie.
- Bon, on fait quoi ? s'enquit poliment Alex.
- Ma soeur porte un enfant déformé.
- Oooooooooooh.
- Tu es un mauvais comédien.
- Et toi une mauvaise mère.
- Je suis pas mère, c'est encore qu'un foetus !
- N'empêche qu'il est vivant.
- Tu crois quoi, qu'il entend son oncle ? Qu'il ressent quelque chose ?
- J'en sais rien.
- Est-ce que tu veux avorter, Audrey ? lui demandai-je.
- Peut être. J'aimerais y réfléchir.
- Ouais, ben magne-toi.
- Ta gueule, connard !
- De quoi tu viens de me traiter, là ?
- Euh ... je crois qu'on va y aller ...
- Nola, sors.
- Pas question.
- Ne m'oblige pas à utiliser la force.
Il se tourna vers moi et plongea ses yeux dans les miens.
- Je te promets que je ne vais pas la tuer ...

Il me poussa vers la porte qu'il ouvrit. Je sortis en grommelant, il referma.

J'aurais voulu regarder par le trou de la serrure, mais une infirmière m'observait de la salle de repos.
Je fis les cent pas, me demanda ce qu'ils fabriquaient.
Si ça se trouve ...

J'avais une imagination un peu trop tordue. Quand même.
Il finit par sortir de cette putain de chambre.
- On y va ?
- Je vais lui dire aurevoir.
- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée.
- D'accord. Qu'est-ce que tu lui as dit ?
- Tu crois que je t'ai fait sortir pour quoi ?
Je m'imposai le silence.
- Je ne voulais pas que tu entendes ce que je lui ai dit.
- Mais dis-moi au moins quel était le sujet.
- Non.
- Alex chéri que j'aime ?
- Non.
- Tu vas passer une sale soirée si tu ne me le dis pas.
- J'ai peur.
- Tu as bien raison.

Je boudai sur le trajet du retour, ce qui eût don de l'amuser. Nous récupérâmes Milo chez ses parents, puis rentrâmes à la maison.
La rentrée serait pour la semaine prochaine, et nos parents pourraient enfin se consacrer à leurs activités en ne s'attendant plus à voir leur petit-fils arriver chaque jour parce que ses parents avaient des affaires de grands à régler.

Il était déjà tard, j'allai coucher Milo puis rejoignis Alex qui s'adonnait à son sport favori, la zapette.
- Il y a une série sur la deux.
- Mais elle est nulle, ta série !
- Pas autant que ton match de rugby.
- C'est du foot.
- Pourquoi ils se tapent tous dessus alors ?
- Bon, d'ACCORD.

Il mit ma série, et regarda d'un oeil vide. Il voulut passer un bras au-dessus de mes épaules, je le repoussai.
- Quoi ?
- Je réfléchis, là.
- Il n'y a pas grand chose à comprendre, à part que c'est de la merde.
- Pas sur la série. Sur ce que tu as pu lui dire.
- Ca t'embêterait de t'occuper de moi de temps en temps ?
- Pardon ? fis-je distraitement.
- Tu passes ton temps à gérer les affaires des autres, à t'amuser, à me dicter ma conduite, à monopoliser le premier rôle ...
- Tu es déjà à la crise de la trentaine ?
- Bonne nuit.

Il alla se doucher et j'éteignis la télévision pour écouter le bruit de l'eau couler, et aussi ses "merde" ou "putain", lâchés toutes les trente secondes environ.

- On a plus de pansements ...
- Pour quoi faire ?
Il enleva sa main de sa joue.
- Me suis coupé.
- Quand on est pas doué ...
- Tu peux m'aider, chérie ? Je suis en train de souffrir, là.
- Les hommes ne souffrent pas, ils encaissent. Et ils savent se servir d'un rasoir.
- Alors selon toi, je ne suis pas un homme ?
- Comment tu apprendras à ton fils à se raser ? m'inquiètai-je.
- On peut en discuter quand tu m'auras trouvé un sparadrap et que tu m'auras dit que tu ne veux pas que je meure ?
- D'abord tu me dis ce que tu es allé raconter à ma soeur ...
- Tu essaies de me faire chanter, là ?
- Parfaitement.
- Je préfère me débrouiller seul. Tu as juste oublié que les époux sont sensés se soutenir mutuellement, ce que je fais depuis je sais pas combien de temps.
- Et moi je suis la femme acariâtre qui n'en a rien a foutre de toi ?
- Des fois, je me dis que oui.
- Désolée.
- Ca ne suffit plus.
- Alors prend rendez-vous avec un conseiller conjugal.
- Pour remonter jusqu'à ma petite enfance et découvrir que finalement, je rêve d'être entouré de filles blondes et sexy, et que de ce fait, je suis un frustré de la vie ?

Je me levai et allai me réfugier dans ses bras.
- Dis-moi juste que tu m'aimes ...
- Je t'aime. Ca va mieux, là ?
- Pas vraiment.
- Je t'aime et je veux passer le restant de ma vie avec toi ?
- Toujours pas.
- Tu es un mec génial et que je sois la mère de ton fils, ben c'est ...
- ... galactique ?
- C'est le mot. Et flatteur au point que je n'arrive plus à descendre de mon piédestal.
- Je te tirerai par la tignasse, alors.
- Merci. Voir plus haut que tout le monde, ce n'est pas drôle. Ca t'enlève toute empathie.
- J'avais remarqué.


- Au fait félicitations. Tu viens d'être promu. Tu n'es plus employé, mais associé.
- Ca va changer quelque chose ?
- Malheureusement oui ...

[ Voilà. En gras c'est plus clair ? ]


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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeDim 8 Nov - 16:17

[ J'lui ai dit quoi ? 18. Enfance Fresse ]
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeDim 8 Nov - 19:08

[ Rolala ...

Ma grand-mère a appelé trois fois hier, elle m'a dit que c'était important et grave ...
Le cousin de ma mère est gay ... ]
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeMar 10 Nov - 20:11

[ Holly shit ! XD
En fait je voulais savoir ce que je lui ai dit quand je t'ai mise dehors. ^^
Pour écrire la suite. ]
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeJeu 12 Nov - 22:51

[ Bon, tu réponds un jour ( ou t'as d'autres choses à faire ... ??? )
Force et endurance.

Les hommes n'ont que ce qu'ils méritent. Les autres sont célibataires. 18. Enfance Fresse
Sacha Guitry
C'est pas du tout méchant ... ]
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeSam 14 Nov - 11:34

- Alors elle va faire quoi Aud' ?
- Ce qui est le mieux pour elle.
- Ce qui veut dire ?
- Devine.
- Avorter ?
- Of course, Darling.
J'étais en train de tailler en rondelles un pauvre oignon -tout ça parce que Nola était trop sensible pour le faire sans chialer- et Mme. Brown essayait de me faire parler. A propos de tout et nawak. Sauf que j'avais aucune envie de faire la ratch-partie parce que je serrai les dents pour ne pas pleurer. Je hais les oignons.

- Bon j'y vais maintenant, elle doit être remise de son opération.
- Tu pense qu'on peut se remettre de ça ?
- Oh, tu sais, avec le temps on s'habitue à tout.
- Ouais. Je sais.

L'agacent carillon de l'entrée retentit et, sans lever la tête je dis :
- Un instant j'arrive !
Deux ombres prirent place devant moi et une voix me lança :
- Reste à tes échalotes on veut juste de parler.
- C'est des oignons crétin... Tu me veux quoi ?
- Te parler.
- Voila c'est fait, tu peux partir maintenant !
- Je sais pas comment elle fait pour vivre avec toi...
Je levai le couteau vers son visage et je l'attrapai au col de mon autre main et lui crachant à la figure :
- Elle, elle a un nom (El u_u) et tu ne crois quand même pas que je te parlerai comme je parle à une vrai personne. Espèce de petite merde déconfite et revenue à l'huile de palme !

Euh... J'ai vraiment dit cette insulte bizarre ? Matt non plus n'en revint pas mais Hanoko ne releva pas et prit la parole :
- Je voudrais avoir des nouvelles d'Audrey.
- Ce que tu fais sur Terre te sera rendu au centuple au Ciel...
- Sois sérieux un moment. Elle va bien ?
- Non.
- ... Non comment ?
- Non comme une fille qui est en train de se faire avorter.
Matt devint livide et je lui demandai du regard à quoi il s'attendait.
A tout sauf à ça sûrement.

- Papa tu fais quoi ?
Milo descendit les escaliers et vint vers moi en pyjama.
- T'as vu l'heure qu'il est ! Vas-t-habiller ! Si ta mère te vois comme ça...
- Mais on est samedi !
- Vas-t-habiller et ne râle pas !
Mon petit bout remonta les escaliers et tapant des pieds, je le réprimandai et du coup je n'entendis plus un bruit. Il avait du se remettre au lit.

- Venez, dis-je en rendant les armes, on va s'asseoir. On sera mieux pour discuter.


Dernière édition par Alex le Dim 15 Nov - 20:09, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeSam 14 Nov - 23:59

[ On y croit ... ]
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeLun 16 Nov - 20:24

Je fis sauter les clés dans ma paume quelques secondes, avant d'inspirer un grand coup. Calme-toi, ma vieille, ce n'est que Matt. Que le psychopathe qui a engrossé ta soeur pour foutre le camp avec une autre, lui brisant le coeur au passage.
Je n'avais aucune raison d'être aussi tendue.
Pourquoi cette putain de clef ne rentrait pas dans ce putain de trou, alors ?

On inspire. On expire.
On recommence.
Encore.

Je tournai calmement la clef dans la serrure, et poussai la porte silencieusement.
J'allai au salon, où Alex était assis en face d'Hanoko et de Matt, à la grande table ébène.

- Ah, chérie, me salua Alex. Je savais pas si je devais les égorger ou les noyer dans la baignoire, alors je t'ai attendue.
- Pas avant un peu de torture psychologique, sinon c'est pas marrant.
- Naturellement.
- Vous savez que vous êtes drôles ?
- Combien de cafés ? soupirai-je.


Je revins avec un plateau chargé de quatre mugs rouges et de cookies, dérobés dans la réserve de Milo. Notre consommation devenait vraiment importante.
- Alors ? Qu'est-ce que vous faites là ? Plus d'oeufs ?
- Je voulais avoir des nouvelles d'Audrey.
- Tu as son numéro de portable, non ?
- Oui. Mais elle ne me répond pas.
- Je regrette de devoir t'apprendre quelque chose, mais c'est normal qu'elle ne veuille pas te répondre.
- Tu es psy, toi, maintenant ?
- Je suis observateur.
- Eh bien, elle a ...
- Je lui ai déjà raconté, me coupa Alex.
- Alors qu'est-ce que tu fais encore là ? demandai-je à Matt.
- De vieux amis peuvent bien se voir un samedi soir, sans raison apparente, non ?
- Si tu t'obstines à répandre la merde dans ma vie et celle d'Audrey, je ne crois pas que ce soit encore possible.
- J'ai assumé mon choix. Audrey savait parfaitement que ça pouvait arriver. Je regrette juste de m'être emporté.
- Ce n'est pas à moi qu'il faut le dire.
- Comme tu es très protectrice envers elle, je prends mes précaution. Je n'ai aucune envie que tu m'envoies un assassin.
- Si on devait mettre fin à tes jours, intervint Alex, on serait bien plus subtils.
- Je n'en doute pas. Un vrai couple de tocards.
- Je n'en dirai pas autant de vous deux.
- J'irai voir Audrey demain matin.
- Je ne crois pas qu'elle te réserve un accueil chaleureux. Ni qu'elle se jette à tes pieds en pleurant.
- Je lui parlerai et je disparaîtrai.
- Evite de la sermonner, elle se sent déjà assez mal comme ça.
- On fait la paix, alors ?
- Tout dépend de ta performance de demain.
- Coupe le cordon, Nola.
- C'est difficile. Qu'est-ce que je suis fatiguée, moi ...
- Tu nous mets à la porte, là ?
- Oui.
- Bon, ben salut alors.
- C'est ça.

Hanoko desserra les dents en s'arrachant un "bonsoir", puis ils s'en allèrent.
- Alors, qu'est-ce que tu ...
Il fût coupé par la sonnerie du téléphone.
- Allôô ?
- Bonsoir, madame Gray.
Pas cette voix, non ...
- Comment avez-vous eu mon numéro ?
- Vous savez, ce gros pavé que chaque citoyen reçoit. L'annuaire. Très pratique, d'ailleurs. J'ai juste hésité entre Alex Gray et Georges Gray.
- Qu'est-ce que vous voulez ?
- Je suis de passage à Bordeaux ...
- ... et vous avez penser à m'inviter au restaurant, à tout hasard ?
- Avec votre époux, cela va de soi.
- Je ne crois pas que ...
- J'ai moi-même aussi une invitée. Elle s'appelle Marina.
- Je parie qu'elle est blonde.
- Aux yeux bleus. Malheureusement, ce sont ses seuls atouts.
- Je peux vous assurer que je le lui répéterai.
- Je prends le risque.
- Je ne suis pas disponible en soirée.
- A midi, alors ? Au canard oranger ?
Je posai mes mains sur le combiné.
- Le canard oranger, Alex ?
- Les critiques culinaires le qualifient du meilleur restaurant de l'année.
- On va vite découvrir leur secret, alors. Isao ? Nous vous y retrouvons demain à midi.

Je raccrochai théâtralement.
- Tu vas déjeuner avec ce Isao ?
- Les déjeuners, c'est bien moins romantique que les dîners. Vas repasser ton costar, demain midi on sort chic.
- Ca faisait longtemps que je ne t'avais pas vue dans une robe avec un décolleté digne de ce nom ...
- Tu sais ce qu'il te dit, mon décolleté ?
- Non ...
- Qu'il t'emmerde. Mais il a quand même hâte de se faire beau pour toi.
- C'est pas pour l'autre con ?
- C'était implicite.
- Je m'en doutais ... Avec toi, il faut s'attendre à tout.
- Tu n'as encore rien vu ...
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MessageSujet: Re: 18. Enfance   18. Enfance Icon_minitimeMer 25 Nov - 20:06

- Bonjours mes amis !

M. Isao se leva de sa table et vint à notre rencontre, les bras grands ouverts. Il fit deux bises bruyantes sur la joue de Nola en la complimentant sur sa robe. Robe à col roulé, cela va de soi. Il me serra la main. La poignée d'un homme définit son caractère. Les mains molles sont horribles et celles trop énergiques électrifiques. Celle d'Isao fut parfait bien entendu. Ni trop forte, ni trop faible. Le parfait équilibre. Rien que pour cette raison je commençai à le détester.
Il nous fit venir à sa table et nous présenta sa blonde. Marina, rousse, grande, des yeux verts, une peau claire, elle avait l'air d'avoir quelque chose dans la cervelle. Rien que pour cette raison je commençai à l'apprécier.

Nous échangeâmes des banalités et notre hôte nous demanda des nouvelles. Nola répondit avec une grande sincérité que tout allait bien, qu'il n'y avait aucune tache à notre photo de famille.
- Je crois savoir que vous avez un enfant. Est-ce exact ?

- Effectivement. Mais nous l'avons confié à mes parents pour la soirée. Il est encore petit et nous préférons qu'il se couche tôt.
- Je vous comprends tout à fait.

Il commanda quatre menus dégustations sans nous concerter. Heureusement que j'avais prévu un repas soft ce soir.

- Et comment va votre sœur ? S'est-elle déjà fait avorter ?

Nola fronça les sourcils et lui demanda d'où il tenait une telle information.
- Je suis un cousin à Hannie.
- Annie ? Qui est-ce ?
- Hanoko, murmurai-je du bout des lèvres.

Je n'avais plus entendu ce surnom depuis le lycée et je me dis que cet Isao en savait sûrement plus sur nous que nous le pensions.

- Oui c'est cela. Je l'ai revu il n'y a pas si longtemps et elle m'a raconté son histoire, son défunt compagnon, sa fausse couche, sa rencontre avec ce cher Matt, mais aussi votre mariage. Je trouve l'idée très atypique de faire une veillée au coin du feu pour votre nuit de noces.
- Je trouve l'idée plus charmante que de dormir dans un hôtel de luxe à Las Vegas pour sa première nuit avec une fille, répliquai-je.
- Pourquoi dis-tu cela Alex ? me questionna Nola.
- Hanoko m'avait vaguement parlé de son cousin lors de nos années d'internat.
Mary prit alors la parole :
- Rooh ! Je suis jalouse ! Tu ne m'a jamais emmenée à Las Vegas moi !
- Désolée ma puce, répondit machinalement Isao en gardant ses yeux fixés sur moi, mais je n'en garde pas un excellent souvenir et j'ai donc décidé de t'emmener à Tokyo.
- Oui, c'était même plutôt bien.
- Vous n'en gardez pas un excellent souvenir ? Comme c'est dommage ! Mais peut-être que quinze c'était un peu... prématuré pour une première fois ?
- Je vois que ma chère cousine ne s'est privée d'aucun détails.
- Je pourrais dire la même chose pour notre histoire.

Nous nous défiâmes du regard et d'un accord tacite nous décidâmes que cette soirée allait être haute en couleur.

Comme si elles l'avaient prévu, les deux filles commencèrent à parler d'un sujet neutre.
- Vous êtes au courant qu'une patinoire va ouvrir à Bordeaux ?

C'était peine perdu. La guerre était déclarée.

Bon d'accord, c'est un peu puéril.
Mais tellement jouissif.


Dernière édition par Alex le Ven 27 Nov - 17:56, édité 1 fois
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